31 mai 2006

Guide de l'Auteur Mort-Né (2)

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et comme J'aime toujours autant poser des carrés de moquette anti-dérapante sous les pieds tout crottés des Prosti-crivains du petit écran, et ben allons-y, "Régle d'or numéro deux" pour tout le monde, version 2 - du rab à tous les étages.
En ces temps de lutte acharnée et philosophique opposant les "oh la la, cracher sur Yann Moix c'est un peu facile" contre les "oui, c'est vrai, mais ça fait du bien" (qui deviennent bien souvent, respectivement, des "en fait t'es rien qu'un jaloux" et des "je sais pas, j'ai jamais taillé la plume de Beigbeder"), Je vais à Mon tour entrer dans cette arène de sueur et de sang qui, parce qu'elle n'est ouverte sur CE "Mon blog" (quasiment) qu'à moi, présente l'énorme avantage de n'être souillée que par Mes propres sécrétions à Moi - ce qui est quand même moins cradoque, convenons-en.
Après les thématiques bloggesques de type "sur le chemin de l'édition" ou "tribulations d'un premier roman", J'annonce donc l'ouverture du deuxième épisode de Mes "conseils à des tocards, de la fange à la frange, puis retour à la fange" (titre un peu long, il est vrai... à croire qu'il arrive à Mon style d'être un peu lourd - incroyable).
Ceux-ci visent tout simplement à faire comprendre, à (tous) ceux que le chemin de la "Prostitution Ecrite" (TM) ou "Prosticriture" (TM) tente, quels sont les instruments nécessaires dont ils doivent s'armer avant de partir à l'assaut des té-esse-èffes, des vernissages et des back-rooms de "la Capitale-Lumière" (TM).

Aujourd'hui, donc, rassurez-vous, l'introduction aura été beaucoup plus longue que le passage consacré au Conseil proprement dit.
Ce qui, au passage, est d'ailleurs le modus operandi favori de la plupart des gens qui écrivent sans avoir la moindre information d'importance à livrer au Grand Monde. Le Vide, rappelez-vous, c'est exactement ça : pas d'information à donner, donc intro-teasing lénifiant, suivi d'un rachitique corpus de renseignements lapidaires.

Le Conseil, donc. CQFD.
Attention, très important. Nous étudions aujourd'hui l'attitude à adopter non plus face aux présentateurs télé pendant vos premières journées de VRP en puttérature, mais celle à adopter une fois que vous êtes déjà devenu un Ponte à Vide, que vous tutoyez déjà Thierry et que vous avez déjà pondu votre auto-fiction "déjantée" sur la coke et les putes.
Attitude à adopter particulièrement en direction des bloggeurs, et autres critiques acnéïques (ou déjà considérés par vous comme tels) du service que vous rendez à l'Art en le produisant, en le reproduisant et en le vomissant au rythme emballant d'une usine à poulets.
Mais attention, il y a plusieurs types de critibloggeurs, ne les confondez pas ! Si chaque pot a son couvercle, chaque type d'attaque peut être également paré au moyen du bouclier idoine. En gros, c'est certes très réducteur (mais c'est comme ça que vous DEVEZ penser quand vous en êtes arrivé à ce niveau, et puis en plus c'est humiliant, ça vous donnera toujours l'Ascendant Factice que vous adorerez arborer en toutes circonstances), très réducteur, donc, mais les types de critibloggeurs peuvent être classés à la hache, selon le volume et l'état éditorial de leurs productions.
Et à chaque type, Je vous propose la réponse idéale. Sympa, non ?
Une règle générale, pourtant, avant d'entrer vraiment dans le vif du sujet : en fait, plus le mec est sincère, plus le jeu est difficile. Plus ses motivations sont tordues, moins elles cachent seulement une jalousie mal placée, et plus c'est du gâteau. Capisce ?

• il y a ceux qui n'écrivent pas, qui se subdivisent en :
- "purs lecteurs", ceux qui n'ont jamais eu envie d'écrire de toute façon. Facile pour vous : "ah ouais, et toi, quand est-ce que tu te décides à écrire ton Ulysse révolutionnaire à toi ? Moi au moins, je fais quelque chose de ma vie."
- "faux écrivains", ceux qui ont écrit un truc potable il y a longtemps, et qui s'auto-proclament depuis lors écrivains de plein droit. Mesquin : "ouais ouais, et toi, t'as terminé la rédaction d'un seul texte, depuis la Terminale ?"

• il y a ceux qui écrivent mais ne sont pas publiés, qui se subdivisent en :
- les "hors jeu", ceux dont la forme adoptée n'est pas du tout "in" dans le monde éditorial, comme les poètes (bouuuuh, nul) ou les novellistes (baaaaaah, sale). Cynique : "désolé, mais moi en tout cas, j'arrive à en vivre, de mes écrits..."
- les "wannabe aveugles", ceux qui pensent A TORT que leur manuscrit vaut le coup d'oeil. Casse-délire : "au fait, tu sais qu'il existe d'autres verbes que "faire", "dire", "être" et "avoir", dans la langue française ? "
- les "wannabe légitimes", ceux dont leur manuscrit vaut vraiment le coup, mais qui se cognent quand même aux portes. Pontifiant : "mais... mais POURQUOI tu as envoyé ton manuscrit sans lettre de recommandation ? Pourquoi ? Je sais pas, moi, demande au moins à Beigbeder de t'en faire une... Ah... Ah oui, tu le connais pas... dur pour toi."

• il y a ceux qui ont publié un ou deux trucs, qui se subdivisent en:
- les "agents doubles", ceux qui voudraient juste prendre votre place dans la télé, en fait. Pédago : "nan mais t'as vu comment tu te sapes, en plus ? et puis faut faire quelque chose à tes cheveux, c'est pas possible. T'es pas télégénique pour un rond."
- les "puristes", ceux qui vous conchient très sincèrement. Puant : "tu sais, y a qu'à partir du quatrième ou du cinquième que tu commences vraiment à te dégager des maladresses du débutant... tu verras... peut-être..."

• enfin, il y a ceux qui sont déjà tranquillement posés dans le monde littéraire, et qui se subdivisent en :
- les "timides", ceux qui n'osent pas faire comme vous pour mieux vendre. Surbooké : "putain, le mois prochain, je commence le tournage du film issu de mon premier bouquin, et puis après-demain, c'est la première de la pièce que j'ai tirée de mon deuxième. Bon, j'te laisse, j'ai rendez-vous avec Obispo pour aller mettre en musique mon recueil de poésie urbaine déjantée... Y aura p't'être Natasha St-Pier, imagine."
- les "cadors", ceux qui vous écrasent en toute légitimité. Euh... bon, ceux-là, n'essayez même pas : vous ne faites pas le poids, de toute façon. J'sais pas, achetez-vous un dictionnaire et changez de registre. Ou alors commencez à écrire des vrais livres.

Voilà voilà voilà... Oh... Je... Ah oui, pardon. Finalement, le conseil aura BIEN pris encore plus de place que l'introduction.
Désolé. Je peux même pas Me faire confiance à Moi-même, c'est une horreur.
(Pour le premier Conseil, c'est par ici que ça se passe).

30 mai 2006

Quelques Dilemmes Prospectifs

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et Je me demandais, en cette belle soirée, ce qui pourrait bien se passer le jour, assez inévitable, d'ici une dizaine d'années, où Mon gentil (et purement hypothétique, c'est là tout le sel de l'histoire) enfant Me dira, les yeux dans les yeux, quelque chose comme :
"Tu sais, Papa, en fait, Chirac était quand même un Président Rigolo. Mais son successeur [de petite taille et de droite, ndlr] avait quand même une façon plus Efficace de gérer les Problèmes du pays, tu ne crois pas ?"
En fait, sur ce sujet, Mes dilemmes se déclinent sur trois niveaux, et concernent bien plus la réaction idoine que Je devrais adopter, confronté à cette situation, que simplement les aléas de ce qu'il adviendrait.
Je M'explique.

Premier dilemme : devrais-Je plutôt, et dans un premier temps...
1. ... lui écraser une chaise sur le crâne.
2... ou bien lui dire qu'il a tort, avant de lui écraser une chaise sur le crâne ?
Premier drame de la paternité : Punir ou Eduquer (pour Punir ensuite).

Second dilemme, si d'aventure il essayait de Me rétorquer quelque chose comme : "Aïe ! Mais c'est pas mon idée, c'est le papa de mon copain Machin qui a dit ça !"
Dans ce cas, devrais-Je plutôt, dès sa sortie de l'hôpital...
1. ...lui conseiller fermement de ne plus traîner avec son copain Machin.
2. ...lui conseiller amicalement de conseiller amicalement à son copain Machin de changer rapidement de Papa.
3... ou bien lui demander s'il y a aussi des chaises chez le papa de son copain Machin ?
Deuxième drame de la paternité : Eloigner la mauvaise graine de ses enfants, prôner la fugue chez les gosses des autres, ou Cogner les parents des camarades de ses lardons.

Troisième dilemme, plus général, qui se présenterait si par hasard Mon (hypothétique) enfant Me révèlait alors que, ben oui, il y a aussi des chaises chez le papa de son copain Machin.
Dans ce cas, devrais-Je plutôt...
1. ...espérer que le fils écrasera une chaise sur le crâne de son père pour lui faire payer sa bêtise.
2...ou bien espérer que le père écrasera une chaise sur le crâne de son fils pour lui apprendre à ne pas répandre à l'extérieur toutes les inepties qu'il peut entendre quand il est à table avec ses parents.
Oh ben tiens, là, ce n'est plus un drame de la paternité du coup.
C'est juste une allégorie des rapports des Médias avec les Démagogues Médiatiques.
Super.
Je peux donc M'endormir tranquille, maintenant.

29 mai 2006

Quel déconneur, ce Capello...

Wouw, aujourd'hui, Je me sens totalement "Moi aussi narcissique", dites donc.
C'est génial. Et comme on a parlé la dernière fois des fautes d'orthographe, de ces pièges à la con qui tapissent la langue française comme un champ de mines, et ben voilà-t-y pas que Je vais vous proposer un "jeu" (TM) "super" (TM).
On l'aura compris, le rapport d'un individu X aux fautes d'orthographe répond aux règles suivantes :
- il y a "Ce qu'il sait être juste". Exemple : "
oh la la, quel dysfonctionnement aujourd'hui, je crois que je vais prendre un parapluie pour sortir." (dans la série "je prends mes lecteurs pour des cons, saviez-vous que dysfonctionnement s'écrit avec un "y" ? Ah la la, merci Franswa).
- il y a "Ce qu'il ne sait pas être faux". Exemple : "
tiens, une mouche drosofile, je vais la vider et l'assaisoner avec de la béchamaille pour mon repas aux chandeles de se soir." (bon, celui-là, c'est un champion).
- il y a "Ce dont il n'est jamais sûr, du coup il alterne". Exemple : "C'est quand même dangeureux de manger son frère sans l'avoir fait mariner auparavant. C'est aussi dangereux de jouer avec le feu, ceci dit. Et danjeureu aussi. Et denjereut. Enfin, périlleux, quoi. Enfin, ou péryeux. Ou pérïeux."
- et parfois, si le type est vraiment cintré ou alors vraiment têtu, il y a "Ce qu'il sait être faux mais assume pleinement parce que merde, il a une carte d'électeur lui aussi, alors il a le droit de se forger sa propre opinion, quand même." Là, c'est Moi avec "Pâcques", par exemple.

Bref. Et puis, au-dessus de tout ces gens lambda (mais juste en dessous du boss Capello quand même), il y a les personnes qui nous expliquent le pourquoi du comment. Pourquoi ce mot s'écrit-il comme ça ? D'où ça vient ? Etc. L'explication est souvent très hasardeuse, ou alors très vague, mais il faut comprendre ce qui se passe dans le crâne de l'expert en question : ça fait dix ans qu'il râbache la même histoire, en la transformant au fur et à mesure des rencontres et, comme il se sent investi d'une réelle mission d'expert (et que personne ne lui rétorque quoi que ce soit), il lui est devenu totalement impossible de prendre la décision d'aller vérifier dans un Lexis ou un dictionnaire la validité de son propos un peu rassis.
Et en fait, c'est exactement ça, un "expert" : quelqu'un qui a su la vérité à un moment, qui l'a transformée allègrement avec le temps, mais qui par fierté ne retournera jamais compulser ses notes parce que bon, même s'il a tort, il a quand même étudié la question, quoi, à un moment de sa vie - ce qui le place au-dessus de l'ensemble des gens.

Deux exemples bien caractéristiques, pour finir sur le rôle officiel de l'expert.

• "Au temps / autant pour moi" : "non, on dit "au temps pour moi", c'est ça la Vérité. Pourquoi ? Oh, ça date d'il y a plusieurs siècles, c'est une expression militaire qu'on utilisait pour dire, en gros, "mea culpa, je recommence l'exercice à zéro", en fait." Là, normalement, vous n'avez RIEN pigé. Mais la référence au passé, ça fait sérieux, et le truc sur les militaires, là, ça fait bien aussi, même si ça n'explique absolument rien. La vraie question à poser serait : "très bien. mais pourquoi ils disaient ça, les militaires, avant?"

• "Faire long feu / ne pas faire long feu" : "aussi bizarre que ça puisse paraître, les deux expressions ne sont pas opposées, mais induisent seulement une nuance. Ca vient du langage militaire (encore !), quand la poudre des cartouches crâmait souvent dans des fusils de mauvaise qualité, et que du coup le coup (ah ah) ne partait pas, tu vois. Alors, comme ça faisait quelque chose comme "sprrrrrrrrrriutch" en crâmant, on disait que ça faisait long feu. Et "ne pas faire long feu", en fait, ça veut aussi dire "échouer dans son action", mais alors sans même faire de "sprrrrrrrrriutch", juste un tout petit "spriutch", comme un pet de Lucifer, un truc comme ça." Ah d'accord. Je... Ah ben non, en fait, cette explication est totalement incompréhensible, parce qu'elle mélange deux niveaux de compréhension : le fait de fonctionner ou de ne pas fonctionner (commun aux deux expressions) et le fait d'échouer rapidement ou moins rapidement (ce qui les distingue en nuances).

Ah là la... En tout cas, on s'est bien amusé, aujourd'hui. Je crois d'ailleurs que Je viens de décrocher la Palme indiscutable du "post le plus chiant de tout le Web-Monde". Ca c'est bien.
Demain, J'essaierai de faire encore mieux. Peut-être que je vous parlerai de la parade nuptiale des fletans, ou alors des colorants qu'on met dans les flans.
J'hésite...
Ah, et oui, vous avez raison... en fait, il n'y avait pas de jeu dans ce message. Désolé.

27 mai 2006

Pâcques ou Pâques

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et Je sais que "Pâcques" s'écrit "Pâques".
En fait, au début, Je ne le savais pas.
Et après, le temps passant, croyez le ou non, Je me suis dit - orgueil mal placé -, que puisque Je l'avais écrit comme ça, une fois, J'allais l'écrire comme ça, toujours.
Ben oui.
Ma vie est un mélange scientifique de bêtises incontrôlées, certes, mais qui me font sourire, et de bêtises contrôlées, certes, mais qui me feront crever.
Comme ça, à terme, tout le monde sera content, finalement.

26 mai 2006

Le Crétinisme et la Chrétienté

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et allons-y, après Pâcques expliqué aux rejetons de Lilith et de l'Antéchrist (attention auto-citation), nous voilà rendus au lendemain de l'Ascension, jour éminemment pieux dans notre beau pays étant donné que QUASIMENT TOUT LE MONDE profite alors de sa journée de congé pour aller traîner ses basques dans les Eglises, les Chapelles et autres Sacristies plus ou moins dépoussiérées.
Bien entendu.
Alors, donc, l'Ascension, c'est quoi ? Et d'ailleurs, la Pentecôte, c'est quoi, c'est bientôt, non ?
Bon. Vous vous rappelez que Pâcques, c'est le moment où on fête la disparition d'un mec un peu lourd qui se serait volatilisé, comme ça, pffuit, de la caverne où on aurait enfermé son cadavre après l'avoir zigouillé. Le mec étant l'objet, le cadavre étant le résultat, l'absence de cadavre, du coup, pose la base de l'interprétation.
A partir de là, les crédules "boules à neige" pensent que s'il a disparu, c'est qu'il est ressuscité - ce qui s'avère être une théorie extrêmement peu scientifique, qui ne tient par exemple aucun compte du fait que, déjà à l'époque, le cannibalisme, le vampirisme et autres nécrophagies diverses étaient sans doute bien à la mode dans certaines sectes.
Bref.
Les autres, les "on me la fait pas", se disent que bon, il doit y avoir une explication rationnelle à ce petit tour de passe-passe. Résultat : des siècles de guerre, Torquemada au faîte de sa gloire assassine, et toute une ribambelle de vieux mecs rassis à la tête du monde, jusqu'au bien-aimé Benoît XVI. Des croisades colonialistes qui ne disent pas leur nom, des massacres de la Saint-Barthelemy qui cachent mal leurs motivations politiques, etc.

Bon. Et après, alors ?
Ben après, tout est très très bien organisé pour que ceux qui croient que "dans les boules à neuge, il y a forcément de la neige sinon ça s'appellerait pas comme ça et toc" continuent à défendre leur "thèse" bec et ongles. Quarante jours exactement après le "pffuit" du barbu, tac, comme par hasard, son spectre repasse près du sol avant de remonter, comme ça, devant les yeux vitreux de trois-quatre mecs dopés à la racine de manioc.
Personne n'a pu dire si le spectre en question s'était incarné en éléphant pour qu'on le voit mieux, et en éléphant de couleur rose pour que personne ne puisse penser que c'était, bah, juste un éléphant normal en fait. Mais il y a débat (dans mon crâne au moins).
Donc, Ascension : le mec revient et remonte au ciel. Pourquoi ce vol en rase-mottes, au lieu de filer directement rejoindre la droite de Papa, en toute humilité ? Ben hormis l'intérêt qu'il pouvait avoir à fidéliser ses lecteurs-zélateurs en leur montrant qu'il avait de super pouvoirs magiques, je ne vois pas trop.
Mais admettons. Les "boules à neige", du coup, soutiennent mordicus que non seulement c'est de la vraie neige dans les boules à neige, mais qu'en plus, il n'y a plus aucun doute là-dessus parce qu'ils ont vu-de-leurs-yeux-vu un mec récolter des flocons frais et les glisser à la seringue sous la coque de plastique.
Ah ben ouais alors. Dans ce cas...

Et la Pentecôte, alors ? La Pentecôte, c'est encore plus simple. Une fois les "boules à neige" bien ferrés dans leurs convictions aux trois quarts oniriques, issues d'un delirium tremens qu'ils n'auraient jamais reconnus de toute façon, il fallait bien leur faire croire que bon, maintenant, ils ne se retrouvaient quand même pas tout seuls sur la planète, avec juste une dynastie de Grands Horlogers un peu loufdingues pour tenir les manettes et autoriser officiellement, de loin, les épidémies, la torture des gosses et des baleines blanches, l'univers concentrationnaire et toutes les autres réalités bien réellement réelles.
Alors qu'est-ce qu'il fait, le barbu en toge à papa ? Ben, c'est simple. Il cible bien les trois-quatre junkies qui l'ont vu s'envoler les poings en l'air, et il leur balance une bonne grosse dose de vomi ignifugé dans la tronche. Ce vomi leur permet de comprendre toutes les langues du monde (sachant que ce passage ne marche pas trop bien avec celui de la Tour de Babel et de l'ancien Testament, mais bon), de parler super clairement et de gagner dix points de persuasion/charisme.
Cool. A partir de là, le dégueulis divin à peine sêché sur leurs épaules, ils partent convaincre le grand monde. A coups de pierres d'abord puis, la religion s'installant plus confortablement dans une respectabilité opulente et bedonnante, à coups de sabres, de mousquets, d'AK-47 et enfin, aujourd'hui, à coups de missiles Tomahawk.
Tout cela est bien beau, mais revenons à la Tour de Babel, une seconde. L'histoire, en deux mots: il y a super super longtemps, un groupe de mecs super ambitieux veulent concurrencer Dieu, et construisent dans ce but une tour géante, qui, dans leur esprit, doit finir par atteindre le ciel. Un mélange entre l'hybris des Grecs et le Haricot Magique de Jack ; les mecs se lancent donc en masse dans le BTP, et commencent à gravir l'échelle du ciel, mètre après mètre. Et ça, Dieu, ça l'a toujours foutu en rognes, les Hommes qui se la pètent grave.
Alors il leur lance un sort de "multilinguisme", qui fait que plus personne ne comprend ses collègues de travail. Du coup, des clans se forment, les machettes sortent du dessous des matelas, et le projet tombe à l'eau (et dans le sang).
Bon. Parfait. Mais alors, dites-moi : les mecs qui pouvaient parler toutes les langues de la Terre, là, les "super boules à neige" sublimés, investis par les sécrétions corporelles de Dieu, dites-Moi, pourquoi n'ont-ils pas relancé le projet de la Tour de Babel ?
Ces premiers disciples devaient vraiment être complètement stupides... De vrais petits moutons. De vrais petits soldats.
Les premiers catholiques.
Comme c'est triste.

25 mai 2006

La Vie des animaux

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et cette fois-ci, bankair et sa ménagerie enfantine auront cent fois raison de penser qu'ils sont une source d'inspiration intarissable. Pourtant, Je ne parlerai pas ici de "Piou Piou" la pie, de "Panpan" le lapin ou de "BloodyMotherfucker" l'écureuil dingue. Non. Il y a bankair, c'est vrai, mais dans Mon petit univers étriqué, il y a aussi Mon papa, une sorte de dingue des animaux avec qui, désolez-vous-en ou applaudissez ça des deux mains Je m'en fous, J'ai mangé ce midi dans un délicieux restaurant corse (et gay, n'y voyez-pas de message politique subliminal, c'est JUSTE un fait).
Bref, voici trois autres faits réels, naturels et tout ce qu'il y a de plus homologués par tous les écologistes de la terre, qui ne manqueront pas de fasciner les uns, de faire bailler les autres et de plonger les derniers dans des abîmes de réflexion totalement insondables (qui confineront parfois au sommeil paradoxal, c'est vrai).
Bref. En plus, ça nous changera des écrivains Germano-Putains, pour une fois.

1. le rut du cerf se situe au mois de juillet. La gestation de la femelle dure 56 jours. Pourtant, les bébés naissent TOUS aux alentours d'avril-mai. Pourquoi ? La réponse plus bas (teasing teasing teasing).

2. quand il naît, le bébé kangourou est une sorte de larve pas encore super douée en boxe thaï. Pour poursuivre sa gestation EN EXTERNE, il parcourt sans l'aide de personne le chemin de la vulve à la poche de sa mère, se case in the pocket et se branche comme une clef USB sur le téton le plus bas. Pour information, pas mal de sbires de la "poésie urbaine déjantée" (TM) font exactement la même chose, sauf que leur temps de trajet du dedans-maman au re-dedans-maman-ou-presque dure environ 18 ans - bouh, les tocards.

3. les petits manchots d'Europe du Nord (qui ne sont PAS les guillemots, attention) sont pondus dans un oeuf (logique), couvés par maman (logique aussi), puis s'extirpent de la coquille et sont encore nourris comme des assistés par leurs parents pendant, mettons, deux semaines grand max. Après quoi, papa et maman dégagent pour aller pondre ailleurs (et faire tout ce qu'il faut de sympatoche pour en arriver là), et les laissent tous seuls là-haut-tout-en-haut, sur un piton rocheux juste au-dessus de la mer. Or, les bestioles ne savent pas voler, et se retrouvent du coup perchés à des mètres et des mètres de l'eau, sans bouffe, sans nourrice, sans télé, sans Playstation, sans rien. Alors quand ils ont vraiment faim, ben, ils se laissent tomber dans l'eau. Le Grand Saut dès le début, c'est pas beau, ça ? Si leurs parents sont vraiment des cons, les mioches s'écrasent comme des fromages rouges sur les rochers / mais si leurs parents sont des winners, ils font splotch dans l'eau et découvrent rapidement un monde normal, c'est à dire constitué de potes à suivre bêtement, de trucs à grignoter tranquille et de poulettes à dragouiller les mains dans les poches. C'est pas la classe, ça ? Imaginez le potentiel, si on plaçait les Moixistes et autres Zelleristes dans la même situation, une fois leur majorité atteinte ? Si on Me permettait en plus de décider des emplacements de chacun, Je serais évidemment preneur : il y aurait de la mèche souple coincée juste au-dessus des récifs, Je vous dis que ça.

Ah la la, Je n'ai pas pu m'en empêcher, retour quasi-inévitable à ces "Maîtres-vains" qui me fascinent tellement. Désolé.
Du coup, je vous donne la solution de l'énigme du point 1 : en fait, après fécondation, l'oeuf est comme "gelé" pendant l'hibernation/hivernation (J'ai appris la différence en 4ème mais depuis, pfffuit, désolé). Pendant jusqu'à six mois. Une sorte de banque [du sperme / de l'oeuf] bucolique, c'est pas joli, ça ?
Merci à ceux qui sont encore debouts après cette lecture. Mais c'est quand même passionnant...
Euh...
...
... non ?

24 mai 2006

Guide de l'Auteur Mort-Né (1)

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et comme Je suis sympa avec les Escrocs de manière générale, Je vais vous donner quelques conseils qui pourraient s'avérer utiles si d'aventure vous décidiez - Je ne sais pas, Moi - par exemple de plaquer les us et méthodes de la Prostitution sur le travail d'Ecrivain.
De faire la pute avec une plume totalement lamentable, donc.

• Une règle de base, tout d'abord. Ne jamais se démonter, toujours monter d'un cran dans la provo par rapport à votre interlocuteur, et surtout, surtout, avoir réponse à tout. Et quand vous manquez de réponses toutes faites, citez Artaud ou Miller dans vos références UL-TI-MES, ça fait toujours taire (même si vous ne les avez pas plus lus que votre interlocuteur, d'ailleurs).
Quelques exemples :
- si on vous demande "
vous êtes très critique envers la société contemporaine, pourquoi ?" (parce que vous dressez évidemment "un portrait au vitriol d'une société qui a perdu ses repères" (TM)), répondez "non, je ne trouve pas. Mais c'est vrai qu'à part Ben Laden et Jean-Marie Messier, je ne vois pas trop ce qu'il reste à sauver".
Tac.

- si on vous demande "
et toutes ces histoires de fesses vous sont vraiment arrivées ?" (parce que vous parlez évidemment d'histoires de fesses), vous répondez "non, je n'ai pas tout révélé, par respect pour notre classe politique".
TAC.

- si on vous demande "
votre personnage mange des foetus, c'est choquant, non ?" (parce que vous parlez évidemment de gens qui mangent des foetus), vous répondez "non, et encore, je ne vous ai pas décrit la scène où il les vomit".
TAC.

- si on vous demande "et le fait que votre personnage fasse l'amour avec sa mère qu'il a égorgée juste auparavant, vous en dites quoi ?" (parce que vous adorez évidemment le concept d'Oedipe, le stade anal et toutes ces conneries), vous répondez "pour moi, ce genre d'images, c'est beau comme un tableau de Cézanne".
TAC.


• Ensuite, une fois cette technique du "moi-plus-moi-pire, Thierry" bien assimilée, il vous faut préparer un petit laïus puant juste à souhait pour désarmer les critiques d'un seul revers de la langue. Parce que forcément, il y en aura.
Et à ce niveau-là, c'est très simple :

- si vous écrivez comme une rascasse en décomposition, jouez sur le fait que bon, pour vous, ce qui compte c'est l'histoire, avant tout l'histoire, et le rythme, ah ça, le rythme... Pour vous, la littérature doit être un art de la Rue, ne pas être réservée à Normale Sup, à une élite, c'est bien la France, ça, blablabla. Je vous laisse développer. C'est super facile (et courant).

- si votre histoire a déjà été écrite cent fois, et mieux en plus, surfez donc sur la vague du "à la manière de" ("j'ai voulu réinterpréter, me réapproprier un thème intemporel, le mettre à la sauce du XXIème siècle, etc..."). Et puis dites que vous, ce qui est important, c'est le style, pas seulement les tripes dans le texte, mais les tripes dans le style. Revenez-en au rythme, ça paraît totalement absurde dans la démonstration mais JAMAIS PERSONNE n'interrompt un auteur quand il parle de "rythme". Ensuite, vous enchaînez sur tout le tralala des auteurs rockers, le lien à la musique, les déchirures internes, tout ça. Le poisson flottera ventre à l'air depuis longtemps, personne ne vous embêtera plus avec votre absence d'originalité.

- si votre trame ne tient pas la route, deux possibilités. Soit elle est trop simpliste pour être crédible une seule seconde, et alors vous DEVEZ vous poser comme un CONTEUR, quelqu'un d'un peu philosophe qui voit AU-DELA de la surface des choses - citez Gibran et Coelho, ce sera parfait. Soit elle est trop touffue pour être abordable sans sécateur, et alors c'est encore plus simple, vous jouez la carte du génie incompris par une société asservie par la télé et les clips vidéo, les publicités épileptiques et les stroboscopes des boîtes de nuit : du GATEAU, Je vous dis.

- si on vous reproche de NE PAS ASSEZ parler de fesses, de drogues et de défonce
(pour cacher le vide interstellaire qui vous habite), vous pouvez arrêtez de lire ce post, tous Mes conseils ne vous servent à rien.

- si on vous reproche de TROP parler de fesses, de drogues et de défonce (pour cacher le vide interstellaire qui vous habite), changez donc de plateau, vous avez du vous planter en entrant dans le studio.

- si on trouve que vous sur-vendez votre livre comme on vend une nouvelle marque de papier-toilettes, dites que... hum... ben dites, Je sais pas, Moi, qu'il y en a plein qui le font déjà. Et puis soyez honnêtes, dites que vous ne saviez même pas qu'il était possible d'être lu en usant d'autres moyens.

Et puis... Et puis... Euh...
...
Et puis si vous avez d'autres idées de critiques intelligentes qu'on peut faire à ces délicieux littérateurs qui, avant 2010, commenceront à tranquillement poser à poil dans VSD pour vendre leur came, et ben proposez... Je relève le défi. Et trouverai des réponses toutes faites pour parer à tous types de situation gênantes.
Pourquoi ? Ben... Parce je dois être un peu coprophile, finalement.
(Pour le deuxième conseil, c'est par ici que ça se passe).

23 mai 2006

Néologismes (ou Etre une Germano-Putain)

Moi aussi, Je suis narcissique.
• "Dé-petitfourisme" - "clap clap" font les mains.
• "Je petitfoure" - "plouc plouc" font les pieds.
• "Egoschizophrénie" - "splotch splotch" font le nombril, le goitre et le rectum.
Aujourd'hui, Je vais aborder un problème épineux : l'usage (ou non) des néologismes dans les "Mes Posts". Epineux dilemme qui dragouille tranquillement d'autres thèmes plus ou moins littéraires comme, dans le désordre :
- "vouloir (ou non) ressembler aux Germano-Putains qui traînent leurs ganaches dans Ma tévé à Moi",
- "se satisfaire de calembours "déjantés"
(aaaaah) à bas prix",
- "créer un système sémantico-démiurgique totalement auto-géré, qui renforcerait à la fois la fidélisation du public et l'autisme de son auteur"
- "se dire que l'Esperanto, finalement, n'était peut-être pas uniquement un système inventé par deux-trois hippies défoncés qui rêvaient, en fait, de coucher avec la nana d'un de leurs meilleurs potes de défonce, et bon, l'atelier "on va créer un langage international pour empêcher la guerre", ça leur semblait pas mal comme plan-drague-baise"
- "etc."


Bref. La question, du coup, est simple comme un bonjour en esperanto.
C'est à dire hyper compliquée en fait, et même carrément impossible à fixer une bonne fois pour toutes sur une putain de synapse un peu accueillante, mais néanmoins "posée comme un truc super simple mais si, tu sais bien, comme ça on éradiquera le concept-même de guerre tu vois / hum au fait je peux sortir avec ta nana ? / oh, ça va, hein, on est libertaire tous les trois oui ou merde espèce de sale bourgeois / moi j'ai bien envie de communier sous LSD avec sa chlorophylle à elle c'est tout / au fait mon nouveau prénom c'est Vishnukia t'étais au courant ? / ça veut dire "j'ai-le-droit-de-me-taper-ta-gonzesse" en Tamoul Sri-Lankais".

Observons un peu les bases du questionnement :
1. Inventer des mots, ça fait trop cool.
2. Mais inventer des mots, c'est également un truc qu'adorent faire pas mal de littérateurs à la mode du Café de Flore, parce que bon, ça fait cache-misère stylistique, hein, bon, surtout.
3. D'ailleurs, inventer des mots, c'est vain.
4. Ceci dit, le vain, c'est bien.

Conclusion : inventer des mots, pourquoi pas, ouais. A condition de ne pas envisager la rédaction d'un bouquin entier exclusivement sur ce genre d'artifice en carton. A condition aussi de ne pas passer à la télé pour les recracher jusqu'à la nausée. Et surtout, surtout, SURTOUT :
A condition de faire mine, au moins une fois dans sa vie, de se poser la question de savoir si, oui ou non, il est légitime de le faire.

C'est grâce à ce dernier point, d'ailleurs, que Je peux enfin M'extirper de cette saloperie d'aporie qui me plaquait au sol jusqu'à maintenant:

INVENTER DES MOTS, Je sais que c'est Vain /
or Je construis un truc qui repose sur le Vide /
donc... ben donc Je peux.

Chouette. Ca c'est une bonne nouvelle.

22 mai 2006

Dé-petitfourisme : Révélations

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et aujourd'hui, J'ai vraiment un sacré paquet de trucs à raconter.
Constatez donc :

• samedi, j'étais à un mariage, c'est à dire grosso modo à la cérémonie officielle et publique de reconnaissance de l'un par l'autre, à base de "oui oui je t'aime mon coeur - et toi aussi, au fait ? Ouais ? Ca c'est cool, alors picolons vite de concert avec tonton Lulu et copain Pochard".

• en France, la plupart des mariages sont mixtes. Je ne parle bien entendu pas de mixité sociale, ça se saurait, mais bel et bien de mixité sexuelle. La plupart du temps, la femme (de sexe féminin, donc) est enrobée de blanc : le blanc est censé évoquer la virginité et la pureté d'une personne qui a pourtant bien souvent noué des relations plus ou moins essentiellement axées sur le sexe, plus ou moins exclusives, avec des gens plus ou moins variés, et ce depuis une bonne dizaine d'années au bas mot.
Note culturelle : au passage, saviez-vous que l'invention de la "traîne derrière la robe" remonte à des temps un tout petit plus barbares que les nôtres, quand les femmes étaient mariées de force, et que les familles avaient donc farouchement besoin de pouvoir les empêcher brutalement de s'enfuir si d'aventure cette idée venait à leur passer par la tête ?

L'homme (de sexe masculin, donc) a beaucoup plus de choix dans la couleur de son costume, pourvu que ce dernier soit sombre, classe, et composé de deux ou trois pièces harmonisées autant que faire se peut.

• en général, la cérémonie dure une heure à l'église (ce qui est très long), ou deux minutes vingt-sept à la mairie (ce qui est très court). Etant un sale catholique de formation, profane qui plus est, Je n'ai pas encore tenté d'autres lieux de cérémonie, mais Je suis pourtant intimement persuadé d'une chose : quel que soit l'endroit spécifique où s'exhibe la dimension proprement protocolaire de la chose, le truc en lui-même paraît forcément à tout un chacun, et sans exception, soit trop long, soit trop court (si c'est pas du N3P, ça ?!).

• la cérémonie religieuse, au cours de laquelle des voeux de fidélité, de soutien mutuel, de sérieux et de responsabilité sont prononcés devant tel ou tel Eternel (ou Officiel) déterminé préalablement à la convenance des mariés, est souvent suivie d'une soirée entière de murge intersidérale. Ainsi, sitôt les vieilles pierres abandonnées par l'ensemble des convives dans leur coin sombre et poussiéreux, les règles du jeu, extrêmement simples, s'imposent d'elles-mêmes : il s'agit de picoler un max en faisant un max de mélanges totalement absurdes, de danser comme un malade pendant des heures, de saloper le plus rapidement possible son magnifique costume (en se traînant par terre - le must) et sa belle cravate (en la faisant tremper, de préférence, dans un seau rempli de son propre vomi) et de tenter désespérément de multiplier le maximum d'expériences sexuelles furtives et inconséquentes avec un maximum de personnes dont on a à peine vu le visage dans la pénombre.
Oui oui, c'est ça, exactement comme en boîte.
Mais avec des cravates, ça fait toute la différence.


Le protocole glisse rapidement sur une flaque de gerbe et la "Vanité de l'Immédiateté Primitive" (merci la PUD) abat, d'un seul geste, des cathédrales. L'Eternel en prend un sacré coup sur le coin de la gueule, mais finalement peu importe, puisque même le coin de sa gueule n'existe pas vraiment.

En tout cas c'était très bien.
Et j'exagère peut-être un peu, je dois bien le reconnaître : le vomi stocké dans le seau "spécial cravate" n'appartient pas toujours au propriétaire dudit ornement, et quand c'est le cas, il lui appartient rarement à 100%.

19 mai 2006

Ce week-end, Je petitfoure (1)

Moi aussi, Je suis narcissique.
Mais désolé, encore une fois, Mon atelier "blogging style" (TM) du week-end va friser le dynamisme d'un hippie gonflé au LSD. Ben ouais.
Mais là, J'ai une bonne excuse : Je M'en vais en effet faire valdinguer Mes fesses dans le Bordelais, et tout ça dans le seul but de marier un pote.
Ce sera Mon premier mariage de l'année, premier sur cinq, Ma petite usine personnelle rien qu'à Moi : les beaux jours, les beaux mois, un "oui oui" par mois en moyenne, jusqu'à septembre. Ben ouais.
Mais pourquoi tout ça ?
Pourquoi ? Ben parce que :

- Je suis un jeune adulte, alors, c'est normal, Je commence Moi aussi à manger de la pression sociale à la louche.

- J'ai des amis Parfaitement Nickel Chrome, alors, c'est normal, il se marient pour les beaux jours (et ce MEME quand la Madame est enceinte de six mois, bon).

- J'ai un parfait pedigree catho, ben ouais, c'est comme une sorte d'herpès congénital, désolé. Alors quand par hasard il y en a un qui veut se trouver un bon gros gendre idéal pour faire le témoin, il pense toujours à Bibi.

- Et Je suis narcissique, donc même quand je parle du mariage des Autres, Je trouve le moyen de Me justifier en QUATRE points qui TOUS commencent par la première personne du singulier.

Tout cela est bien beau. Bon week-end à... Tous (si ce Tous existe vraiment).

18 mai 2006

N3P, une Règle d'Or

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et comme il se trouve que Je suis, aussi, magnanime, vous trouverez dans ce post, rédigée, la première Règle d'Or d'un futur guide sur le "N3P Style" (TM), c'est à dire le "Ne Pas Prendre Position Style" (TM), c'est à dire aussi le meilleur moyen connu à l'heure actuelle pour rester le plus longtemps à la fois :
• jeune, l'oeil alerte,
• cool, les cheveux en épi,
• en vie (c'est à dire dans une position autre que celle de la "Feignasse Allongée"(TM), avec le visage écrasé comme une bête motte de beurre contre une arête de caniveau, laissé là, en plan, avec imprimée sur l'occiput une trace de la chaussure cloutée d'un quelconque extrêmiste, voire du mocassin rageur d'un quelconque centriste),
• et mort, aussi, un peu, de manière générale.

Règle d'Or Numéro Uno : donner son opinion sans prendre de risque.
Et ouais. Ca, c'est important. Dans ce chapitre, nous apprendrons comment surmonter d'un svelte "hop !" une absurdité parfaitement collective et parfaitement contemporaine :

• aujourd'hui, il est devenu nécessaire d'avoir un avis sur tout, et de l'exprimer à tort et à travers, sous peine de n'être "rien qu'un ringard".

• aujourd'hui, il est aussi devenu totalement impossible de donner son avis sans crainte de représailles parce que, ben oui, puisque tout le monde exprime le sien à tort et à travers, des écoles de pensées se sont formées, de nouveaux dogmes se sont imposés qui, reposant rarement sur des bases sensées, provoquent le plus souvent une sorte d'intolérance épidermique à la limite du fascisme.

Résultat : ben c'est la merde. Il faut à la fois DONNER HONNETEMENT SON AVIS (1) et NE PAS DIRE DE CONNERIES (2), ce qui est tout simplement impossible, au moins dans Mon cas.
La solution, puisque tout le monde relativise toujours tout et veut toujours avoir raison sur tout, c'est d'adopter en toutes circonstances un avis à la fois AFFIRMATIF et ULTRA-RELATIF.
Je m'explique :
• ne jamais dire "A c'est bien. B c'est nul". Il y aurait toujours quelqu'un pour n'être pas d'accord avec vous.
• ne jamais dire "A c'est bien. B aussi" (ni "A et B, c'est nul", d'ailleurs). Vous deviendriez rapidement translucides.

Non. Ce qu'il faut, c'est dire : "A c'est mieux que B" (ou l'inverse).

Pourquoi ? Parce qu'alors vous aurez accompli l'immense gageure de donner un avis (en valorisant A, on déprécie B, relativement) tout en ne vous mouillant pas du tout (puisque vous pourrez toujours vous rattraper ensuite en ajoutant, selon la réaction de votre interlocuteur, soit "mais les deux sont quand même mieux que C", soit "mais comparé à C, les deux ne sont quand même pas terribles").
Vous créez ainsi une classification interne, que vous pouvez ensuite renforcer si le type vous suit, ou relativiser s'il ne vous suit pas. Le "B.A.Ba" du parfait petit lâche.
Capisce ?
Non ?
...
Bon, prenons un exemple. Quelqu'un vous sonde, politiquement. Vous ne savez pas du tout ce que pense cette personne, et vous voulez vous en sortir en une seule pièce.
Comme première phrase, choisissez quelque chose comme :
"Villepin est quand même moins pourri que Sarkozy."
Option 1 : le type tique parce qu'il est sarkozyste (ou d'extrême-droite, de manière générale).
Ajoutez : "... Mais le pire du pire, c'est quand même la gauche."
Option 2 : le type sourit parce qu'il est Villepiniste.
Ajoutez : "... Pas vrai ?"
Option 3 : le type est de gauche.
Ajoutez : "... Mais bon, franchement, heureusement qu'il y a le PS quand même."
Option 4 : le type est d'extrême-gauche.
Ajoutez : "... Mais bon, franchement, de Sarkozy à Hollande, franchement, y'a tout à jeter, rien à garder... franchement."


Et voilà.
Simple et efficace. Et ça marche pour tout : les goûts musicaux, littéraires, les films, les femmes, le rapport à l'amour, à l'argent, au développement durable, à l'introduction des ours dans les Pyrénées, etc. Tout, je vous dis.
Sur chacun de ces sujets, vous pourrez ainsi passer pour un mec consistant sans risquer de vous faire casser la gueule.
C'est bien, ça, quand même.
...
Ah la la, qu'est ce qu'on dit ? Merci qui ?
C'est quand même bien, d'avoir un VRAI Pleutre parmi ses connaissances, non ?

17 mai 2006

Ce soir, Ma meilleure amie a autre chose en Tête

Moi aussi, Je suis narcissique.
Bah ça alors ! Quelle journée !
J'ai déjà passé à peu près douze heures consécutives à occuper de l'espace d'une façon totalement vaine.
En plus, et alors même que Je m'escrimais à faire tout ça, J'ai :
- prodigué dans l'atmosphère une bose dose de dioxyde de carbone, sans trop regarder où Je le distillais,
- et semé aux quatres vents des tas de Miennes particules : peau, cheveux et même quelques substances organiques diverses, plus ou moins bien tolérées en société.
Bon... Voilà voilà voilà...
...
Heureusement qu'il Me reste encore la télé, pour m'aider à "oublier cette harassante journée de travail" (TM). On est quel jour, au fait ?
Ah, mercredi.
...
Oui, bon. Mercredi. C'est le genre de jour où la jolie lucarne ne ressent pas particulièrement le besoin de penser,
en même temps que Moi,
aux mêmes choses que Moi.
...
Tant pis.
C'est un peu comme si ce soir, J'avais passé un coup de fil à cette gentille compagne, et qu'elle M'avait répondu, avec un peu d'indifférence dans la voix, qu'elle avait un autre truc à faire avec d'autres amis.
Bon. Je n'ai plus qu'à espérer qu'elle finisse par en mourir, de ces incessantes incartades égoïstes.
...
Heureusement, ça tombe bien, elle exhibe chaque jour un peu plus au Grand Monde chacun des symptomes de sa lente agonie.
...
Cool.

...
Salope quand même.

16 mai 2006

Coquille Vide, Numéro 10377

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et ben voilà, il va falloir se coucher, maintenant.
Encore une journée de passée, Ma dix mille trois cent soixante-dix-septième pour être exact (message à ceux qui se sont mis à fairer le calcul : désolé, vous êtes définitivement perdus pour la science).
Il va Me falloir maintenant rentrer dans Mon lit, Me napper de Ma couette pour, comme un vieux reste de Tiramisu - abandonné et, certes, un peu rassis - M'assoupir en toute quiétude dans le ronronnement de ce réfrigérateur géant qui Me sert d'appartement.
Pour tout dire, il n'y a qu'une seule chose qui risque de compromettre très légèrement la sérénité parfaite du sommeil de bienheureux qui s'annonce pourtant entre mes paupières...
Ben ouais. Je Me souviens bien M'être levé, ce matin, ça oui, c'est sûr... J'ai sorti un pied du lit, et...
Et... rien.
Mon souvenir suivant, c'était il y a exactement une seconde, quand J'ai démarré la rédaction de ce "Mon message".
Entre les deux... rien.
Mon pied pendouillait paresseusement hors du lit, ce matin,
et puis... rien.
Mon pied se love timidement sous ma couette, ce soir,
et juste avant... rien.
Entre les deux... rien.
Rien.
Encore une journée bien remplie qui s'achève.

15 mai 2006

Lundémago, tant pis

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et vraiment, vraiment, J'ai cette fois-ci poussé le bouchon un peu loin. Alors c'est décidé : aujourd'hui, c'est Punition ; aujourd'hui, c'est le Vide qui avance ses pions ; aujourd'hui, c'est la lutte éternelle du "Je n'ai aucune opinion et je le fais savoir" contre le "Je n'ai rien à dire mais je parle quand même" (subtile différence, si on veut, mais qui fait, justement, toute la... hum... différence... wouaw... L'Huile se répand dans Ma Cervelle, aujourd'hui, comme des milliers de Vomis eucharistiques dans des milliers de Caniveaux, un dimanche matin vers les quatre heures, quatre heures et demi grand max).

Lundi-Démagogie, spécialement dédié, aujourd'hui, à l'affaire "Clearstream oh la la c'est tous des pourris tous des salauds et tout ça avec nos impôts en plus ressers moi la même Gégé et c'est au bout de combien de pintes qu'on a la tournée du patron au fait ?" (TM) . Je vous rappelle la "règle" de ce "jeu" : ne jamais prendre position, dégommer chaque assertion un peu engagée par une assertion exactement inverse (ou par une pirouette, le Must), en noyant le tout dans une bonne grosse soupe de poujadisme aux relents de vieille vinasse tiède.
Et surtout, surtout, manier la généralisation tous azymuts, avec la subtilité d'un Viking sous LSD.
Jouer tout seul, écrire tout seul, se relire tout seul - mourir tout seul.
Tout un programme.
Poussé à son paroxysme, c'est même un excellent démarrage pour développer une égoschizophrénie toute en pleutrerie.

1. Assertion initiale (vide de sens) : "Oh la la, ce pays part vraiment en vrille, on ne comprend plus rien, tout le monde a l'air impliqué dans cette affaire, ça pue vraiment la pourriture, et à plein nez encore !"
2. "Thèse" 1 (poujado) : "Clearstream, ils sont TOUS impliqués là-dedans. TOUS : la droite la gauche le centre gauche et le droit, les extrêmes, TOUS, Je vous dis, même mon facteur."
3. "Antithèse" 1 (relativiste) : "Ceci dit, Je peux imaginer : tout ce pognon, toutes ces occasions qui doivent leur passer devant les yeux, à longueur de journée, en même temps, ça doit être tentant."
4. "AntiAntithèse" 1 (républicaine) : "Mais bon, c'est pour nous représenter qu'on les a élus, quand même, ils savaient où ils mettaient les pieds, merde, et en servant leurs propres petits intérêts persos, ils trahissent quand même salement ceux qui ont eu confiance en eux."
5. "Thèse" 2 (poujado, le retour) : "En même temps, qui a encore confiance en eux ? Les trois quarts des mecs se gavent de télé, et les autres leur chient dessus à longueur de journée, sans se bouger les fesses pour faire changer les choses."
6. "Antithèse 2" (hyperlogique) : "Ouais, mais c'est le jeu, il est fait comme ça depuis toujours - et ils peuvent pas dire qu'ils étaient pas au courant."
7. "AntiAntithèse 2" (hypercon) : "D'ailleurs, s'ils le savaient avant de commencer, peut-être qu'ils se sont lancés dans la mêlée justement parce que les choses étant comme elles sont, et parce qu'ils le savaient mieux que personne, et ben, du coup, ils savaient aussi qu'ils pourraient être cyniques (TOUS cyniques) au plus haut point et malhonnêtes (TOUS) au plus haut point et profiteurs (TOUS) au plus haut point, en toute tranquillité."
8. "Thèse" 3 (théorie du complot, toujours super "on the edge" mais tellement tendance) : "et le corbeau, c'est qui, finalement ? Sarko avait tout intérêt à lâcher l'affaire un an avant les élections, quand même..." (attention : tout est dans les trois petits points)
9. "Antithèses" 3, 3bis, 3ter, 3tetraquattro et 3CinquecentodessimoCaminoreal (qui brouillent le jeu, c'est toujours indispensable à un moment où l'autre) : "ouais, mais Gergorin aussi" / "ouais, mais Chirac (?) aussi" / "Ouais, mais George Bush aussi" / "Ouais, mais le PS aussi" / "Ouais, mais Donald Duck aussi".
10. "AntiAntithèses" 3, 3bis, 3ter, 3tetraquattro et 3CinquecentodessimoCaminoreal (qui excusent tout le monde en bloc) : "Ouais, mais Gergorin il a pas de mandat" / "ouais, mais Chirac il aime bien Villepin" / "ouais, mais George Bush il mange un beignet" / "ouais, mais il n'y a pas un PS mais Quatre mille huit cent soixante dix-neuf PS, tous différents" / "ouais, mais Donald Duck il est mort en même temps que Walt Disney c'est logique" (cette dernière théorie est la plus périlleuse dans laquelle je me lancerai ce soir, au fait)
11. "Thèse" 4 (vindicative et éminemment poujado, avec des Grands Mots, des Majuscules, et tout) : "En tout cas, Je SAIS qu'ils mangent TOUS comme des veaux à la popotte de la République, sans exception".
12. "Antithèse" 4 (l'Arme Absolue du DémagoPro) : "En même temps, J'ai rien compris à toute cette affaire, alors autant pas juger trop vite."
13. Synthèse finale : "C'est quand même un sacré bordel, tout ça, mais J'y comprends rien et Je peux rien y faire, alors bon, autant me demander ce que Je vais me faire à bouffer ce soir, c'est plus immédiat et moins insoluble comme problème."

Ouaw. Et ben. Ca fait toujours aussi mal, mais ça calme toujours autant les ardeurs.
Espérons que cette fois-ci, cette petite séance "d'Horreur Intersidérale" (TM) contiendra Mes envolées polémistes à deux balles pendant au moins, disons... allez... une journée, peut-être...

13 mai 2006

Une Typologie du Presque Rien

Moi aussi, Je suis narcissique.
J'ai récemment lu sur un blog collectif tout beau tout neuf (dont Je parlerai du fond un peu plus tard... Mmm... Teasing - demain j'enlève le bas....), un post plutôt intéressant sur les Messieurs-Dames qui rédigent et gèrent des blogs d'auteurs littéraires (ou prétendus comme tels, dans certains cas).
Bref, là-dedans, il y a une bonne grosse typologie qui, comme toute typologie, propose une classification idéale-typique à débattre, et, comme toute typologie, frôle la classification subjective avec, en l'occurence, pas mal de brio.
Bref. Dans l'article, on retrouve, succintement décrits (vous y reporter pour précisions) :
- le Pure Bloggeur, le Wannabe-bloggeur, le Promobloggeur, le Bloggeur masqué, le J'ai Lu Bloggueur et le No-Bloggeur.

PRECISION : Avant tout, Je vous précise quelle est la sous-catégorie de "Mecs qui ont écrit un manuscrit" (TM) dans laquelle Je Me classe tout naturellement : les "Mecs qui ont écrit un manuscrit qui a été rejeté par toutes les maisons, sans espoir de se faire publier à moins de lécher les bottes en vynil de Philippe Sollers (et encore)" (TM). Je pense que cette précision peut avoir son intérêt.
Bref, déjà, bien que J'existe (à peu près) tous les jours sde l'année sur la surface de la Terre, Je ne trouve pas ma place dans la typologie sus-citée, puisque j'ai écrit, certes, que je me suis fait lourder de partout, certes, mais que je n'en parle jamais sur ce "Mon blog".
A moins que... Mais oui : en fait, ce "Mon blog" n'est pas un blog littéraire (ou prétendu tel), c'est tout.
Ah ben oui, là, comme ça, c'est plus clair.

Entrons maintenant dans le détail.

1. le Pure- et le No- : très marrants, même si bon, on frôle dangeureusement les limites du sujet.

2. Le Wannabe- : pour peu qu'on y regarde un peu, on en trouve des tas. Dans ces blogs, souvent, le "j'ai écrit un manuscrit et je rame" initial, plein d'humour se transforme en "mon Blog marche, pourquoi je suis pas publié, putain !?" un peu gonflé, puis, parfois, dérive vers le "un auteur publié m'a contacté", le "j'ai été recommandé auprès d'un éditeur" puis, dans le pire des cas, s'échoue dans le "je ne parle plus de mon manuscrit - j'ai plein d'autres trucs à dire, en fait - et en plus, le devenir de mon texte est confidentiel, maintenant". C'est le reproche majeur que Je Me permets très arbitrairement de faire au blog de Dolce, dont j'aimais, je l'ai déjà dit, intensément le démarrage - le côté chronique, l'humour en proue - et nettement moins les récents posts. Elle s'en foutra sans doute, ou bien m'en voudra si par hasard ce laïus lui tombe par hasard dans l'iris, mais Je ne conteste pas le fait que son objet internet lui ai permis de se faire reconnaître en tant qu'auteur (ce qui me paraît en plus et a priori, tout à fait mérité), mais les derniers débordements qui ne cadrent plus du tout, à Mon humble avis, avec le sujet.

3. Le Promo- : petit oubli, à Mes yeux, dans cette catégorie pourtant très bien sentie. Je pense que le Promoblog peut commencer avant même la publication, qu'il est assez normal, finalement, que chacun veuille défendre son biftek de papier avant même qu'une maison l'ait assaisonné, qu'Internet et les blogs le permettent (donc pourquoi ne pas s'y mettre ?) et que, sur ce plan, si la personne gère bien ses messages, fait preuve de finesse, de distance et de talent, et ben y'a pas de raison que ça marche pas, mon bon Monsieur, c'est mérité. Du coup, conséquence antitypologique évidente, cette catégorie et la précédente s'entrechoquent souvent (et les dérives-fond de sauce de celle-ci sont d'ailleurs à peu près les mêmes que celles décrites ci-dessus).

4. Le Masqué : je ne connais pas, ne suis pas en position de l'expérimenter, mais J'imagine, ça doit être assez jouissif et, pourquoi pas, enrichir le champ des possibles pour des auteurs au cul déjà bien assis.

5. Le J'ai lu : rien à dire non plus, sauf qu'il doit être envisageable, à Mes yeux, que celui-ci et le précédent s'entrecroisent, là aussi. En tout cas, c'est propre. Mais la tentation pour un auteur posé de "tester" l'air du temps en lançant des avis généraux sur d'autres oeuvres (et pourquoi pas, de temps en temps, les siennes...?) doit être très très très TRES grande.

Voilà. J'espère seulement m'être pas mis d'un seul coup l'ensemble de la communauté des "blogauteurs" (TM) à dos.
Et si c'est quand même le cas, Je...
...
Et ben c'est le cas. Désolé.

12 mai 2006

Les Saints-Rebelles-des-Prés au casse-briques

Moi aussi, Je suis narcissique.
Juste un mot (pour une fois).
J'ai lu dans un récent, très récent message d'un autre blog (de qualité, et même franchement plaisant, et ce surtout dans ses débuts - Je suis moins fan de la suite qu'ont prise les choses), une critique un peu désagréable d'un article qu'à cette occasion, confiant, Je me suis empressé de lire...
Et que Je trouve, pour le coup, carrément excellent.
Ca te dézingue du rebelle de plume(s) à la mitrailleuse, Je ne vous dis que ça.
Et je vous laisse vous délecter de cette petite perle.
Ah oui, si vous aimez la littérature de PUD, ou fameuse "Poésie Urbaine Déjantée", euh... ne lisez pas l'article, ça vaut mieux.

11 mai 2006

Les nouveaux Rois du Rien

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et comme, Moi aussi, Je suis en bizbi permanent avec Mon logeur (qui appartient aussi à un "Grand-Groupe-Financier-mais-c'est-pas-auprès- de-ce-groupe-qu'il-faut-gueuler-parce-que-ce-sont-deux-entités -différentes-bien-sûr"), Je vais râler "à la poujad'style" et à Mon tour, sur les nouveaux "Rois du Rien" (TM), c'est à dire sur n'importe quel propriétaire d'un placard de trois mètres carré en Ile de France qui décide de louer son petit machin à un tarif de Ministre.
Comprenons-nous bien :
Le Roi, c'est le propriétaire. Le Rien, c'est sa propriété (tiens, ça ferait un bon slogan anarchiste, ça, au passage...).
Bref.

Quel bonheur de passer des heures à pourrir entre quatre murs suintant d'humidité, gruyère en béton loué par un roi du pétrole-de-pierre, parfaitement injoignable puisqu'il est en vacances permanentes à Acapulco.

Quelle joie de lâcher chaque mois l'équivalent du PIB de la Sun Belt en échange de l'assurance ferme qu'absolument RIEN ne serait fait en cas de fuite, dégât des eaux, usure structurelle, incendie criminel ou cambriolage au bulldozer. Et puis, si on ose se plaindre, c'est la révolution, quelle indécence, pleurer parce que votre toit fuit, alors qu'il y a pleins de gens qui n'ont pas de toit... Ah la la... Si on observe à la loupe, l'argument vaut aussi pour les situations suivantes:
- pourquoi se plaindre d'avoir un boulot de merde quand le chômage règne.
- pourquoi se plaindre de bouffer du Pall quand des gens meurent de faim.
- et, allons-y carrément, pourquoi se plaindre d'avoir perdu une jambe quand il y a plein de gens qui meurent tout court.
- etc.

Quelle chance, enfin, de pouvoir attendre, tranquillement tapi dans son coin, qu'un propriétaire à cigare et haut-de-forme déboule un de ces quatre, pour vous annoncer que "bon, il a vendu, ou loué à quelqu'un d'autre, que bon, c'est pas légal, c'est vrai, mais que bon, effectivement, vous pouvez rester si vous voulez, mais bon, l'indice des prix a augmenté, alors bon, vous pouvez rester, oui, bon, mais alors le loyer double... bon..."

Et il y a, il y aura toujours des gens pour vous dire, avec un petit air compatissant de vieux moine shaolin qui a tout-compris-du-monde -deux-siècles-avant-votre-naissance, "Ben dis donc, c'est fou de louer à notre époque - t'as qu'à acheter : ça au moins, ça te fera dépenser chaque mois de l'argent autrement qu'en le jetant dans le tonneau des Danaïdes".
Pas con, ça ! Je continue dans la série :
- c'est fou de garder un boulot de merde quand il existe des boulots géniaux.
- c'est fou de bouffer du Pall alors que la France produit encore du Foie Gras.
- et, allons-y encore carrément, c'est fou de perdre une jambe quand les chaussures ne se vendent que par deux.

Merci, merci.
En fait, la vérité, c'est surtout qu'il est fou de garder près de soi des conseillers bien intentionnés, quand ceux-ci s'avèrent totalement nuls.
Et voilà, Je me suis encore énervé Moi-même. J'imagine ce que ça doit être pour vous.

10 mai 2006

Le Vide, fond Noir - le Vide, fond Blanc

Moi aussi, Je suis narcissique.
Ah la la, Je ne vais plus rien décrire des drames qui Me déchirent les entrailles toutes les fois que Je relis un de Mes messages - car je relis Mes messages, et même plusieurs fois par heure, vous devez bien vous en douter un peu ; l'égocentrisme commence précisément là où s'annonce aussi très franchement le déraillement névropathe.
Et oui, effectivement. Je ne reviendrai pas une fois de plus sur ce dilemme qui Me lacère le sein jour après jour : ne Rien dire (et ne gêner personne), ou bien dire du Rien (et donc gêner des gens - la grogne, en fait, c'est un fêtu de paille qui ne demande pas grand chose d'autre qu'une pauvre allumette, même trempée de bile, pour s'embraser tout d'un coup).
Alors, d'habitude, Je Me flagelle pendant des heures, Me morfond dans Ma Tour de Plastique, Me fait payer cet affront à Moi-même à coups de Vendredémagos et autres descriptifs soporifiques de mes journées en creux.
Et bien non, là, non. Pas cette fois-ci.
Parmi les multiples critiques plus ou moins hargneuses (oui, bon, mettons, la petite poignée de critiques, d'accord, et même de commentaires, allons-y), J'en retiendrai deux, seulement deux, auxquelles je vais m'escrimer maintenant à tenter d'apporter une pathétique réponse.

1. "Ton site pratique la censure au grand jour, mec, ce qui prouve que ton concept de Vide pue la supercherie, mec, que tu veux être lu par plein de monde et que tu es un pleutre." Grosso modo, c'était ça, bon, un peu moins violent mais c'était ça. Réponse dans l'ordre (inverse) :
- bien sûr, que Je suis un pleutre, un lâche, tout ça / Je n'arrête pas de le dire à longueur de post, d'ailleurs.
- ben nan, en fait, Je n'ai que l'envie d'être lu par ceux que ces messages amusent, et donc... en grande partie par Moi-même, plusieurs fois par jour. Donc. Triste constat, mais bon.
- le Vide ne sent rien, a priori. C'est physique. La vraie supercherie, c'est la "Poésie Urbaine Déjantée" (TM). Mais c'est vrai, c'est une autre question.
- depuis quand le Vide ne peut pas pratiquer la Censure ? La Censure sert précisément, la plupart du temps, à combler un vide : vide d'arguments, vide de courage, vide de confiance en soi... Hey ! Mais c'est exactement Moi, ça.
Bref.

2. "L'écriture blanche, sur fond noir, ça bousille les yeux." Ca, au moins, c'est censé. Ma réponse est... Ah oui... Ben oui... Effectivement. Pour préparer le terrain, je peux même vous proposer quelques autres critiques logiques, au choix (et avec leurs réponses toutes faites en vis-à-vis), pour que ceux qui le souhaitent puissent y faire leur marché (c'est vrai, on ne sait pas toujours pourquoi râler : c'est sympa si on peut se faire aider) :
- "Waw, tu utilises tout le temps les majuscules, c'est fatigant." Tiens, c'est vrai.
- "Eh, tu mets des "TM" tous les trois mots, c'est carrément ridicule." Ah... désolé, Je ne M'en étais pas rendu compte.
- "Tu t'auto-cites dans tes messages, tu t'en étais rendu compte ?" Puisque tu le dis. Mais ce n'est pas toujours vrai. Enfin, disons que c'est là la première fois que ce n'est pas vrai (et là la deuxième).
- "Tes messages sont toujours super longs." Et ben dites voir... on dirait bien que c'est très très bien vu, ça.
Et, la petite perle, pour les fins gourmets de la "Banalité en Etendard" (TM, et toc) :
- "Ca te fatigue pas, mec, de parler toujours de toi ?"... Eh, mais... mais... tu as TROP raison, man... Si j'étais vraiment débile, J'en ferais même le concept d'un "Mon Blog" qui s'appellerait, je ne sais pas, Moi... disons... euh... non, je ne trouve vraiment pas.

Voilà voilà... Aigreur et classe au programme, comme d'habitude.
Ah si, il y avait aussi cette géniale histoire de gifle quand j'étais jeune, tout ça, qui était vraiment une histoire... disons... géniale. Je n'ai malheureusement pas le temps de m'étendre là-dessus ce soir, désolé. Mais c'était vraiment super, merci.

09 mai 2006

Un jour, J'aurais un métier - Complainte de Jeune

Moi aussi, Je suis narcissique.
Un jour, Moi aussi, J'aurais un (vrai) métier - la complainte du Jeune.
Un bien beau titre pour, encore une fois, ne livrer aux yeux du monde qu'une vaste supercherie nombrilophage :
Ma vie, Mon oeuvre, volume I - Les métiers qui M'ont nourri (jusqu'à présent).
Au début, J'avais des parents. Ensuite, J'ai eu la chance de continuer à avoir des parents (les mêmes, en plus). Mais ces derniers ont commencé à Me faire gentiment comprendre que bon, un jour ou l'autre, il faudrait bien que Je me décide à arrêter de manger leurs haricots et leurs steaks à eux, assis à leur table à eux et couvert par leur toit à eux, toutes ces bonnes choses qu'ils payaient, finalement, avec leur argent... à eux.
Alors, J'ai décidé (d'un commun accord avec le fusil de chasse de Mon père) de Me lancer enfin dans le grand monde, et de gagner Ma vie à Moi.
Excellente initiative : après tout, c'est bien connu, les voyages forment les Tanguy.

Pendant deux mois, J'ai donc été Stagiaire (TM) à la Banque de France. Mon boulot était simple : rentrer dans un ordinateur des centaines de liasses fiscales, et ce sans même m'endormir.
Deux mois formateurs devant l'Eternel, au cours desquels J'ai compris que la machine à café, finalement, c'était quand même un coin génial pour sympathiser avec de supers amis pour la vie qui n'ont en commun avec vous que leur employeur et un goût immodéré pour le café-long-lavasse-trop-sucré.

Ensuite, pendant six mois, J'ai été Serveur (TM) dans un bar à flics. Je devais servir des cafés de qualité à des clients exigeants, des capuccino à des clients franchement chiants, et des citrons pressés à des clients qu'on pourrait qualifier de carrément pervers. Je travaillais deux journées de suite, le week end, de six heures du matin à six heures du soir, et puis, dans la foulée, deux nuits de suite de six heures du soir à six heures du matin - le meilleur moyen de réduire rapidement l'ensemble de Mes nerfs à l'état de petits cubes Knorr périmés. En six mois top chrono, Je suis devenu à la fois très costaud, très lunatique et très alcoolique ; c'était génial.

Alors Je suis monté dans la hiérarchie, pour moins courber l'échine, et Je suis devenu Barman (TM) dans un bar à étudiants. C'était à peu près le même topo, sauf que comme J'avais moins besoin de me déplacer et comme Je ne portais plus de plateau, les quelques muscles saillants que J'avais pu développer se sont transformés en des sortes de petites poches flasques. Et puis Je n'étais presque pas payé ; mais bon, le Bonheur a un prix, c'est normal.

J'ai donc décidé de coupler un nouveau boulot de Barman (TM) avec un boulot d'assistant pour un journal parlementaire (TM), pour changer un peu. Le premier n'était carrément plus payé du tout, mais aussi franchement plus rigolo. J'exsudais un peu la fatigue et l'alcool quand Je venais pointer au second, mais ça me permettait au moins de M'offrir quelques fraises Tagada de temps à autre. Le seul problème, c'est que la boîte en question était un repaire de madelinistes bon teint, donc autant vous dire que Je surveillais Mes arrières en permanence.

Du coup, J'ai fini par dire merde à la nuit, la boîte de madelinistes a fini par dire merde à son liquidateur judiciaire, et Je me suis proprement retourné vers un poste de Secrétaire Général (TM) dans une boîte de communication, dont je n'ai que trop longuement parlé dans un autre post. C'était tellement génial que j'y ai pourri sur pied pendant trois ans bien tapés, sombrant finalement dans une sorte de langueur aigrie, de dépression permanente et d'alcoolisme latent que je n'aurais pas pu mieux solliciter que dans un cadre aussi épanouissant.

Et puis, comme J'ai finalement décidé de Me remettre à Me poser quelques questions, c'est à dire à Me remettre en fait INTEGRALEMENT en question, Je Me suis enfin décidé à sauter à pieds joints dans la tourmente classique que représentent quatorze mois de chômage. Super sympa au début - apprentissage du "Je ne Me lève plus, plus besoin", redécouverte du "l'argent Me tombe dans la gueule, trop cool", etc. Puis nettement plus déprimant, dès lors qu'on se remet à chercher plus activement du travail, et qu'on commence, du même coup, à recevoir tout un tas de lettres de refus plus ou moins engageantes ("tu es super, mec, mais pas pour nous, mec")... Pour ne pas imploser tout à fait, J'en ai quand même profité pour faire comme la moitié des Français au bas mot, c'est à dire pour "écrire un premier roman" (TM). Avec des phrases trop longues, trop de personnages d'alcooliques au kilomètre, la sensibilité d'un enclume, tout le tintouin.

Alors, après avoir là encore reçu des maisons d'éditions quelques bonnes vieilles lettres de refus plus ou moins engageantes, mais totalement différentes des premières bien entendu ("ton roman est super, mec, mais pas pour nous, mec..."), J'ai finalement décroché un poste dans la boîte d'une connaissance bonne Samaritaine, qui fait de la comm' sans en faire, travaille plus avec des associations qu'avec des ordures bon teint, pense qu'on travaille mieux quand on est relax', etc.

Bref, jusqu'à aujourd'hui - ça fait cinq mois tout juste -, ça va mieux, merci.
Mais un jour, un jour, c'est certain, J'aurais un métier, Moi aussi, qui aura été conçu et dessiné tout naturellement tout autour de Moi.
C'est certain.
Et on reprend la complainte, en choeur : trois, quatre...

05 mai 2006

Quelques Centimètres Carré de Vide

Moi aussi, Je suis narcissique.
Je pars en sucettes. Mon cerveau se délite. Ma carcasse - c'est du tout comme.
Ca ne va pas du tout.
Face au déluge d'éructations hargneuses, de harangues anti-Fashion-Makers et de saillies "engagées" auquel Je me trouve succomber de plus en plus souvent ces derniers temps, un repositionnement arbitraire de la ligne éditoriale de ce Mon Blog s'impose.

Que Me reste-t-il en main, du coup, pour essayer de surnager dans toute cette tourbe cérébrale marécageuse ? Etat des Lieux : ce qui Stagne et ce qui Dérive.

• Au rayon stagnation rassurante, Je constate, comme ci-dessus, que l'auto-citation ne m'est pas étrangère, que Je pratique la Mise en Abyme de Moi-même et que J'insère dans mes posts des auto-liens qui ne renvoient qu'à certains de Mes autres posts - preuve que la situation n'est pas totalement désespérée, qu'une certaine base consensuelle existe dans ce débat houleux que Moi-Même entretient avec Moi-Même à longueur de journée.

• Stagnation aussi : Mes phrases sont toujours aussi longues. Mes posts parfaitement indigestes. Mon blog coulé dans une brique de fonte rivée au sol. Ca empêche de s'envoler, ça, d'avoir les pieds bien ancrés sur Terre. C'est bien.

• Stagnation, enfin, essentielle devant l'Eternel : Je n'ai toujours rien à dire du tout. Pourtant, c'est précisément là que le bât blesse. En effet, non content de me contenter de ne Rien dire à la face du Monde, tranquillement posé sur-mon-cul-dans-mon-coin, j'essaie d'exprimer des opinions protozoaires sur tout un tas de sujets sans intérêt, et ce ALORS MEME QUE JE SAIS QUE JE N'AI RIEN A DIRE. C'est là LA grosse tuile.

Quand, il y a quelques temps, Je me demandais si J'étais Vide ou si je n'étais Rien (et hop, une petite auto-citation !), J'en étais arrivé à me dire, peu ou prou, que bon, en fait, on en avait un peu rien à foutre. Et bien aujourd'hui, après avoir (trop) longuement disserté, pêle mêle, sur "Une Famille en Or" (sic), Hugo Boss, les Années 80, mon ancien patron, les Branchés, les Québécois, les religions, la Belgique et autres plaisanteries palpitantes - toutes ces ambulances tellement faciles à tirer -, et ben aujourd'hui, donc, tout, TOUT a changé.
De fait, je suis quasiment certain que maintenant, là, maintenant, si je me posais la même question métaphysique ("être vide ou n'être rien", ndlr), je trouverais le moyen de réellement considérer le dilemme, d'exprimer une préférence pour l'une ou l'autre des propositions et donc, par suite, de perdre un paquet de temps là-dessus en vous prenant la tête en toute sérénité.
Et ben oui. Mais Je peux aussi ne pas le faire, c'est vrai.
Evidemment.
Mais quand on y pense, c'est quand même exactement comme ça qu'on crée une religion, non ?
Une question insoluble, du temps à perdre, du temps perdu, une réponse artificielle... et hop, on crée un bon gros dogme qu'il ne reste plus qu'à faire avaler à un maximum de crétins.
C'est dingue.
...
Et voilà.
Je recommence.
Encore désolé.

03 mai 2006

La Goutte au Front

Moi aussi, Je suis narcissique.
Le Monde, à l'instant : "De 1978 à 2004, le nombre de catholiques aurait augmenté de 45% dans le monde."
...
Aaaaaaaaaaaaaah !
Si, si, on parle bien des mêmes, d'Eux, les premiers fils des "boules à neige". Ca veut dire qu'ils sont passés de 100 à 145 dans le monde ! En vingt-six ans !
...
Aaaaaaaaaaaaaah !

Snobisme et Ringardisme : essai de typologie

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et comme Je suis aussi, à coup sûr, une référence incontournable pour chacune de Mes tortues, voire un peu pour Mon réfrigérateur aussi, Je vais aujourd'hui Me lancer dans un nouvel exercice périlleux:
"L'essai de Typologie, auto-élaboré, auto-tiré-par-les-cheveux, aussitôt décrié" (TM).
Les grands philosophes, les grands sociologues, les grands psychologues de télé s'y sont TOUS essayés, alors pourquoi pas Moi ?
Ne cherchez pas, il n'y a AUCUN argument valable à Me rétorquer : TOUT LE MONDE a le droit d'élaborer sa petite typologie lénifiante ; c'est même un droit DEMOCRATIQUE.
Aujourd'hui, donc, la typologie du snob et du ringard, du cool et du wanna-be, du branché et du has-been.
Pour tes yeux à toi.
Tout d'abord, pour cuisiner une typologie qui pète un tant soit peu, il faut toujours subdiviser, pour ensuite classer. En l'occurence, J'ai choisi, de manière totalement arbitraire évidemment, deux critères : le niveau réel d'intérêt (1), et le rapport aux flux divers d'informations (2).

Prenons un sujet X et dans le vent bien sûr (littérature, cinéma, musique, etc.), en l'occurence, disons... la littérature, au hasard. Question niveau réel d'intérêt, nous caractérisons :
- l'obsession pathologique, propre au "vrai mordu",
- l'intérêt de mode ou de circonstance, propre au "vrai branleur",
- l'absence d'intérêt, propre au "vrai ringard".
Considérons ensuite la question du rapport aux informations. Là encore, nous avons :
- "l'infophage" névropathe, qui lit TOUT sur le sujet, sous TOUTES les formes.
- "le strict-minimumiste", qui lit... les Inrocks, sans trop gratter plus loin.
- "le rien à batt', d'tout' manièr'", qui ne lit rien sur le sujet.

Bien bien bien. Les bases sont donc posées. Maintenant, comme dans toute (bonne (ou mauvaise, d'ailleurs)) typologie qui se respecte, nous allons croiser un petit peu les critères. En nous demandant à chaque fois ce que répondrait un type de la catégorie concernée à une question simple sur le sujet, disons... "Eyh, salut, on ne se connaît vraiment pas du tout, mais dis moi, mec, t'as déjà lu Hubert Selby Junior ?"
Alors, qu'est-ce que ça donne ?

D'abord, il y a mon choucou : le vrai branleur infophage, qui sait tout sur tout A UN MOMENT DONNE, puis oublie tout sur tout quand la mode est passée. Appelons le... disons... L'HOMME A LA MECHE. Si vous le croisez en soirée, évitez-le, ou alors moquez-vous de lui à plusieurs, en riant très fort et en le montrant du doigt.
- Le "vrai branleur" "infophage" (Mon préféré, donc) : "ouais, trop bien. Tu sais que Bret Easton Ellis s'est vachement inspiré de lui ? Il l'a lu, la première fois, dans une maison de Sausalito, le jour de son premier contact avec la drogue. Trop cool, non ? Mais bon, moi, j'ai pas lu."

Ensuite, certains personnages sont plus évidents que les autres. Appelons les... LES EVIDENTS. Vous en croiserez tout le temps, partout. Ils s'assument bien, difficile d'entrer en conflit avec eux.
- Le "vrai mordu" "infophage" : "ouais, excellent. Y a une douzaine de blogs sur lui, c'est trop génial, et, et... et tu sais que son chien, qui s'appelait Coincoin, au passage, et qui portait une tache juste sous l'oreille droite, a pissé un jour sur un journal qui avait appartenu à Roosevelt ?"
- Le "
vrai branleur" "strict-minimumiste" : "ouais, trop bien. Il y avait un dossier là-dessus, le mois dernier, dans... un journal."
- Le "
vrai ringard" "rien à batt'" : "quoi ? Ppp... Jamais entendu parler. Bon, on y va, à la pistoche, oui ou merde ?"

Et puis il y a les moins folkloriques, que j'ai appelé les... LES PAS FOLKLORIQUES. Ils sont sympas, mais ont le cul largement reposé entre deux chaises, ce qui leur confère un air pas super engageant.
- Le "vrai mordu" "strict-minimumiste" : "ouais, excellent. J'aime bien Le Démon surtout, ça pète bien. Tu veux que je t'en parles ?"
- Le "
vrai branleur" "rien à batt'" : "ouais, wouw, trop génial. C'est un... un... un écrivain, ce mec, wouw, c'est dingue, c'est... waaa."
- Le "
vrai ringard" "strict-minimumiste" : "ouais ouais. C'est un écrivain qui a écrit des livres avec une machine à écrire des livres. Enfin je crois."

Enfin, il y a les cas sociaux schizophréniques. Passionné qui ne lit rien sur le sujet, ou bien j'm'enfoutiste à la pointe de l'info... Etudions un peu ce qu'ils donnent en société.
- Le "vrai mordu" "rien à batt'" : "ouais, excellent. Ah bon, c'est "Junior", à la fin ? Tiens. Enfin, j'l'ai sûrement lu mais je sais même pas quand ça a été écrit. C'est un Amérloque, le mec, non ?" (ce personnage est bien un schizophrène refoulé).
- Le "
vrai ringard" "infophage" : "ouais ouais, il est à nouveau à la mode depuis cinq ans et sept mois, quand Le Monde lui a consacré un dossier, largement repiqué à Technikart d'ailleurs. Mais moi, j'ai pas lu" (incroyable : ce type là, finalement, est l'Ultime Branché devant l'Eternel... Ouaw... tout ce qu'on apprend dans les typologies, pas vrai ?).

Incroyable de révélations, tout ça, non ?...
Pour info, ce type de "typologisation du monde" (TM) fonctionne toujours très bien, quel que soit le sujet concerné, en toutes circonstances et plus particulièrement si vous n'avez absolument rien à dire en société (ou, mieux encore, si vous êtes seul et que vous n'avez même rien à penser).
Voilà voilà voilà... La typologie chiante, donc, ça, c'est fait.
Ben... Ben Je suis bien content, du coup.

02 mai 2006

Des clichés au kilomètre

Moi aussi, Je suis narcissique.
Wouw. C'est quand même dingue - DINGUE ! - comme la vie est simple. Moi, il Me suffit de trois choses pour Me permettre de rêver pendant des heures : une pointe acérée, un contenant en verre et un petit machin qui fait une jolie flamme.

- Pourquoi la pointe acérée ? Parce que ça pique, ça coupe, c'est rigolo, ça, au moins. Ca fait avancer les vaches, ça irrite les nerfs et ça fait mourir les gens. Une pointe, c'est un peu une jolie incarnation du Mouvement.
- Pouquoi le contenant en verre ? Parce que ça peut se remplir, se vider, c'est relaxant. Ca accueille toutes les saloperies qui traînent, ça explose sur le sol et ça bourre la gueule des gens. Un verre, c'est un peu une jolie incarnation du Temps qui passe.
- Pourquoi la flamme ? Parce que ça allume tout un tas de choses qui se détruisent et détruisent à tous les coups, c'est constant. Ca brûle les clopes, ça brûle les shots et ça brûle les maisons. Les clopes crâment les poumons, les shots crâment les neurones, les maisons crâment leurs habitants. Une flamme, c'est un peu une jolie incarnation de la Cause et de la Conséquence.

Tiens tiens... Le Mouvement, le Temps, la Causalité. Ce Mon Blog Vide (TM) commencerait-il à faire dans la philosophie ?
Non, bien sûr. Ma dernière séance de vendredémago M'a totalement calmé sur ce plan-là.
C'est juste un fait, voilà : J'aime bien ces trois trucs-là. Et... et pourtant, Je suis une gentille moule microscopique, immobile et lymphatique, tapie dans son ridicule coin sombre, allergique aux conflits et à toute prise de parole un peu trop exposée...
Mmm... Non, non, décidément, ce Mon Blog Vide (TM) ne fait pas dans la philosophie...
...
Il fait juste dans la frustration pathétique.