Quelques Non-Fleurs
Moi aussi, Je suis non-altruiste.
Et ce petit coin de mois d'août Me semble constituer le cadre idéal pour vous présenter le nouveau "Mon Post Machine" sans phosphate, totalement écologique à condition d'ignorer l'amiante dégénérée qu'il irradie à tout va.
Effectivement, dans notre joli "N3P-Monde-en-toc" (TM), difficile de ne pas sauter sur la moindre occasion d'apprendre un nouveau tuyau sur l'art et la manière du "comment ne pas se mouiller au détour d'une phrase, jamais, jamais, jamais".
Commençons par le commencement, en répondant à trois questions :
• 1. Pourquoi ne jamais prendre position ?
- parce qu'on est lâche.
- parce que les enfants ne peuvent pas tout entendre, même s'ils peuvent tout voir à la télé.
- parce que c'est en ne prenant jamais position qu'on a une chance de camper ses positions, précisément, à la tête de l'Etat ou à la tête des gondoles.
- parce que "la provocation, c'est le diable" (TM). Et que celle qui survit maladroitement aujourd'hui ressemble plus à un "Abécédaire du Trash Officiel" (ATO, TM) qu'à une réelle prise de position / pieds dans le plat. En gros, "provoquer" en décrivant une nuit de sexe torride avec une pintade, oui / provoquer en décrivant une nuit de sexe torride avec un rottweiler, non. "Provoquer" en disant qu'on aime manger des oeufs pourris, oui / provoquer en mangeant un doigt à la télé, non. Etc.
• 2. C'est quoi une litote ? Et un euphémisme ?
Au départ, c'est une figure de style littéraire qui consiste en une affirmation par la négative ("va, je ne te hais point", pour "va, je t'aime", tout ça tout ça). Aujourd'hui, c'est devenu le meilleur moyen de ne pas prendre position, et de pas choquer le bon gros bourgeois auto-suffisant ("un non-voyant" pour un aveugle, "je n'ai rien contre les non-démocrates", pour "j'aime les fascistes", "je n'éprouve pas la moindre difficulté pour me rendre à la selle" pour "j'ai la chiasse", etc.).
Il en va exactement de même pour l'euphémisme, qui consiste aujourd'hui en une atténuation radicale de la description d'un état de fait, en vue de passer totalement inaperçu : "t'as pas l'air en grande forme" pour "t'as vraiment une sale gueule" / "le dialogue est une solution parmi d'autres" pour "j'aime bien fracasser des crânes" / "j'ai mal aux cheveux" pour "j'ai tellement picolé hier que je suis à deux doigts de perdre dix kilos de gerbe".
• 3. C'est quoi le rapport ?
Il coule de source : pour ne jamais prendre position, litotez à toute berzingue, euphémisez à donf'.
Mais focalisons nous sur la litote. Pour tout un tas d'expressions courantes et tellement choquantes, voici quelques propositions de traduction cash/faux-cul.
• Non-propre pour sale, non-oeil pour con, donc "Non-propre non-oeil" pour "sale con".
• Non-embrassé pour enculé, non-prolétaire pour bourgeois, donc "Non-embrassé de Non-prolétaire" pour "enculé de bourgeois".
• Non-nonne pour putain, non-couvent pour bordel, non-fleur pour merde. Donc, au lieu de "Putain de bordel de merde", dire "Non-Nonne de Non-Couvent de Non-Fleur" ou bien, pour simplifier, "Non- (Nonne de Couvent de Fleur)".
• Non-fixer pour arracher, non-frimousse pour gueule, donc "j'vais te non-fixer la non-frimousse" pour "j'vais t'arracher la gueule".
• "Non-copain" pour "Trader en bourse".
Bien. Voici donc un premier exercice. Traduisez en cash beauf les expressions N3P suivantes, qui auraient toutes pu être extraites du dernier spectacle de Bigard (sauf la dernière, qui est de Ma composition) :
"Sac à non-fleur". "J'me non-pousserais bien une non-nonne, moi". "Quand il fait très chaud, j'ai les non-oreilles qui collent à mon non-chandail". "Tiens, hier soir, j'ai non-fixé le pancréas d'un non-copain, et je le lui ai non-détaché à la place de la bouche".
Pour le deuxième exercice, c'est expression libre. Si vous dénichez une perle de lilote N3P au coin d'une rue, je suis preneur.
Wouw. On va bien non-pleurer.
Et ce petit coin de mois d'août Me semble constituer le cadre idéal pour vous présenter le nouveau "Mon Post Machine" sans phosphate, totalement écologique à condition d'ignorer l'amiante dégénérée qu'il irradie à tout va.
Effectivement, dans notre joli "N3P-Monde-en-toc" (TM), difficile de ne pas sauter sur la moindre occasion d'apprendre un nouveau tuyau sur l'art et la manière du "comment ne pas se mouiller au détour d'une phrase, jamais, jamais, jamais".
Commençons par le commencement, en répondant à trois questions :
• 1. Pourquoi ne jamais prendre position ?
- parce qu'on est lâche.
- parce que les enfants ne peuvent pas tout entendre, même s'ils peuvent tout voir à la télé.
- parce que c'est en ne prenant jamais position qu'on a une chance de camper ses positions, précisément, à la tête de l'Etat ou à la tête des gondoles.
- parce que "la provocation, c'est le diable" (TM). Et que celle qui survit maladroitement aujourd'hui ressemble plus à un "Abécédaire du Trash Officiel" (ATO, TM) qu'à une réelle prise de position / pieds dans le plat. En gros, "provoquer" en décrivant une nuit de sexe torride avec une pintade, oui / provoquer en décrivant une nuit de sexe torride avec un rottweiler, non. "Provoquer" en disant qu'on aime manger des oeufs pourris, oui / provoquer en mangeant un doigt à la télé, non. Etc.
• 2. C'est quoi une litote ? Et un euphémisme ?
Au départ, c'est une figure de style littéraire qui consiste en une affirmation par la négative ("va, je ne te hais point", pour "va, je t'aime", tout ça tout ça). Aujourd'hui, c'est devenu le meilleur moyen de ne pas prendre position, et de pas choquer le bon gros bourgeois auto-suffisant ("un non-voyant" pour un aveugle, "je n'ai rien contre les non-démocrates", pour "j'aime les fascistes", "je n'éprouve pas la moindre difficulté pour me rendre à la selle" pour "j'ai la chiasse", etc.).
Il en va exactement de même pour l'euphémisme, qui consiste aujourd'hui en une atténuation radicale de la description d'un état de fait, en vue de passer totalement inaperçu : "t'as pas l'air en grande forme" pour "t'as vraiment une sale gueule" / "le dialogue est une solution parmi d'autres" pour "j'aime bien fracasser des crânes" / "j'ai mal aux cheveux" pour "j'ai tellement picolé hier que je suis à deux doigts de perdre dix kilos de gerbe".
• 3. C'est quoi le rapport ?
Il coule de source : pour ne jamais prendre position, litotez à toute berzingue, euphémisez à donf'.
Mais focalisons nous sur la litote. Pour tout un tas d'expressions courantes et tellement choquantes, voici quelques propositions de traduction cash/faux-cul.
• Non-propre pour sale, non-oeil pour con, donc "Non-propre non-oeil" pour "sale con".
• Non-embrassé pour enculé, non-prolétaire pour bourgeois, donc "Non-embrassé de Non-prolétaire" pour "enculé de bourgeois".
• Non-nonne pour putain, non-couvent pour bordel, non-fleur pour merde. Donc, au lieu de "Putain de bordel de merde", dire "Non-Nonne de Non-Couvent de Non-Fleur" ou bien, pour simplifier, "Non- (Nonne de Couvent de Fleur)".
• Non-fixer pour arracher, non-frimousse pour gueule, donc "j'vais te non-fixer la non-frimousse" pour "j'vais t'arracher la gueule".
• "Non-copain" pour "Trader en bourse".
Bien. Voici donc un premier exercice. Traduisez en cash beauf les expressions N3P suivantes, qui auraient toutes pu être extraites du dernier spectacle de Bigard (sauf la dernière, qui est de Ma composition) :
"Sac à non-fleur". "J'me non-pousserais bien une non-nonne, moi". "Quand il fait très chaud, j'ai les non-oreilles qui collent à mon non-chandail". "Tiens, hier soir, j'ai non-fixé le pancréas d'un non-copain, et je le lui ai non-détaché à la place de la bouche".
Pour le deuxième exercice, c'est expression libre. Si vous dénichez une perle de lilote N3P au coin d'une rue, je suis preneur.
Wouw. On va bien non-pleurer.
8 Comments:
Allez, je tente le coup: "Sac à feuille", "J’m’agripperais bien une féministe, moi.", "Quand il fait très chaud, j’ai les beignets qui me collent à la peau", "Tiens, hier soir, j’ai décollé le pancréas d’un antagoniste, et je lui ai greffé à la place de la bouche". Mais pour le dernier j’ai des doutes.
Et sinon, pas de quoi non-pleurer, d'ailleurs ça n'est pas une litote, mais au titre d'outil indispensable à la panoplie du parfait petit N3Piste, le "non-négligeable" mérite d'être cité je pense. Exemple: "Un quota non-négligeable des Français est non-tolérant. Et le restant lit Le Point, ce non-fleur."
"Non-négligeable" ! Très bon. On doit aussi pouvoir broder quelque chose avec les expressions "non-déterminé" (pour "incompréhensible") et "non-citoyen" (pour "étranger").
Pour la version Schtroumpf/Français, c'est presque tout bon, surtout la dernière phrase.
Et pour tenter à Mon tour de traduire ta dernière phrase, voilà ce que je propose :
"Un quota maousse de Français est complètement à la ramasse. Et le restant lit le Point, cette feuille."
J'ai bon ?
Parfait! (on pouvait aussi remplacer le non-fleur par "salade")
"non-déterminé", ça fait penser à "non-identifié" aussi, donc exactement incompréhensible quoi. Par contre le "non-citoyen" je m'en méfie, va savoir ce que le N3Piste est capable de nicher derrière un simple "citoyen".
Logique.
Et imagine ce qu'un maniaque du P2N ("Parler Comme une Non-Nonne")comme notre prochain (petit) président (nabot) peut mettre là-derrière, derrière le "citoyen". Dans ce cas, un "non-citoyen", c'est un type qui a un billet pour le prochain charter, même s'il n'en a pas encore été informé.
Ah ça... J'en frémis.
En même temps tu remarqueras que si l'on n'écope pas d'un maniaque du PC2N, on héritera d'une PCJB ("Parler Comme une Jambe en Bois). AH... Misère.
Et dans ce cas, le "non-citoyen" c'est une espèce de monstre horrrible, avec des dents longues comme des couteaux, un mec qui vote pas quoi, un mec qui aime pas la société si ça se trouve! Ou pire, un ennemi avéré du N3P!
Exactement... c'est ça... un COM-MU-NIS-TE !
Comme Gorki, quoi.
Sinon, bravo pour "parce que les enfants ne peuvent pas tout entendre, même s'ils peuvent tout voir à la télé"
Merci. Je Me suis justement dit qu'un peu de néo-poujadisme réac' serait le bienvenu à ce moment précis de Mon "développement".
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