Apprendre le N3P avec les Grands
Moi aussi, Je suis narcissique.
Et aujourd'hui, officiellement, je tiens à vous divulguer l'art et la manière de devenir un vrai N3Piste. Pour ceux qui ne savent pas encore ce que c'est, voici un petit aide-mémoire. Et comme en plus d'être un N3Piste, je suis aussi un 2PNRDiste (un "ParlerPourNeRienDire-iste" (TM)) doublé d'un FDSAL2CALAiste (un "FaireDesSiglesALaConCommeALArmée-iste" (TM)), je vais vous RAPPELER une fois encore ce qu'est le N3P : le N3P, aka le "NePasPrendrePosition" style, c'est un Art millénaire qui a toujours permis aux politiques de gagner des élections, aux industriels de gagner de l'argent et aux branleurs de tous poils d'être accueillis à bras ouverts dans les soirées à la mode. En gros, c'est simple, il faut être toujours d'accord avec la personne qu'on a en face de soi, le tout en faisant comme si on était encore plus d'accord avec la théorie de l'interlocuteur que l'interlocuteur lui-même (parce qu'on est plus intelligent encore). Et ce, même si on s'en tape royal, au final, de sa théorie ou de son intime conviction à la con.
D'abord, pour faire un bon N3Piste, il faut le baigner pendant un bon moment dans une "Ecole A la Con", type Sciences-Pal ou une quelconque école de commerce. Pour définir à coup sûr une telle école, il faut seulement vérifier qu'elle répond à ces quatre critères :
• (Presque) tout le monde tuerait père et mère pour y entrer. D'ailleurs les père et mère tueraient aussi leurs propres parents pour que vous y entriez, et ainsi de suite. Donc, un établissement qui repose sur un parri- / marricide initial absolument nécessaire.
• Tous les élèves, une fois intégrés, passent une bonne part de leur temps à se demander ce qu'ils y foutent, ce qu'ils y apprennent et à quoi tout cela va bien pouvoir leur servir dans le futur...
• ... du coup, tous les élèves, une fois intégrés, passent le reste de leur temps à y "organiser des soirées" (TM), à y "boire sans limite" (TM) et à s'y demander "comment ils vont réussir à se taper la petite bourge, là, avec les gros seins, si si, avec l'air bêcheur et un décolleté, là, juste là" (TM).
• Tous les élèves, une fois sortis, se disent que putain, le chômage, c'est quand même carrément trop injuste. Et encore plus pour eux, merde, ils ont quand même passé trois ou quatre ans à se bourrer la gueule en essayant de plotter des nénés avec plus ou moins de succès, merde. Et le tout dans une école dont ils sont maintenant "diplômés" (TM).
Voilà, ça, c'est pour l'école.
Ensuite, pour renforcer le N3Pisme déjà affleurant du N3Piste en devenir, il faut le faire bosser avec plusieurs types de publics bien déterminés. L'idéal étant, bien entendu, de lui permettre de bosser avec un patchwork de ces différentes populations :
• Des politiques, évidemment. Des gens capables de défendre mollement des théories intéressantes, de soutenir les yeux dans les yeux des thèses bancales, de changer d'avis extrêmement rapidement, de copiner avec la mauvaise foi comme avec une tapineuse un peu facile et surtout, surtout, de lancer à ses voisins, tout en commettant une vraie saloperie, quelque chose comme : "bon, on sait comment ça marche, hein - on va pas se formaliser, on n'est pas si naïfs, si ?".
• Des magnats de la presse et de la communication, qui ne sont pas deux choses si différentes que ça, finalement. Des gens qui admirent beaucoup l'humanisme, le courage et Albert Londres, alors même qu'ils sont en train de travailler sur le plan média d'un nouveau crédit à la consommation, ou mieux encore, sur le communiqué de presse d'un Ministre à la mode.
• Des larbins de grands patrons, qui savent ce que veulent dire des expressions comme "cost killer", "plan de licenciement", "dégraissage" ou "fitback". Qui gagnent plus que bien leur vie, mais se plaignent en permanence parce que bon, c'est bien beau tout ça, mais ce sont pas leurs quelques vulgaires stock-options qui vont leur permettre d'accéder à la propriété (de leur résidence secondaire (sur la Riviera (à 27 ans et demi)), quand même, merde.
• Des gens "déjantés" (TM), mais qui ne bossent pas forcément chez Canal Plus, c'est même pas obligé. J'entends par là des écrivains maudits (qui s'engraissent chez Lipp), des musiciens ou comédiens underground (qui touchent chaque mois leurs chèkapapa), des gauchistes révoltés (qui vivent dans le 6ème) et bien entendu, aussi, des cocaïnomanes pressés (qui ne sont pas forcément les mêmes, et qui ne bossent pas non plus forcément chez Canal).
Avec tout ça, notre candidat au N3Pisme pourra rencontrer à longueur de journées des gens qui sont à peu près tous pareils, parfaitement interchangeables, même, mais qui auront tous l'air différents, ce qui aère quand même l'esprit (et lui permettra de penser qu'il est "ouvert au monde" (TM)).
Sur ce, voilà ce que Je propose. Un bon gros concours de N3P-crochet, avec des sujets insolubles à débattre, des rebondissements, des mètres carré de retournements de vestes diverses et variées, et, à terme, un grand gagnant.
Ca, c'est une bonne idée, non ?
Et aujourd'hui, officiellement, je tiens à vous divulguer l'art et la manière de devenir un vrai N3Piste. Pour ceux qui ne savent pas encore ce que c'est, voici un petit aide-mémoire. Et comme en plus d'être un N3Piste, je suis aussi un 2PNRDiste (un "ParlerPourNeRienDire-iste" (TM)) doublé d'un FDSAL2CALAiste (un "FaireDesSiglesALaConCommeALArmée-iste" (TM)), je vais vous RAPPELER une fois encore ce qu'est le N3P : le N3P, aka le "NePasPrendrePosition" style, c'est un Art millénaire qui a toujours permis aux politiques de gagner des élections, aux industriels de gagner de l'argent et aux branleurs de tous poils d'être accueillis à bras ouverts dans les soirées à la mode. En gros, c'est simple, il faut être toujours d'accord avec la personne qu'on a en face de soi, le tout en faisant comme si on était encore plus d'accord avec la théorie de l'interlocuteur que l'interlocuteur lui-même (parce qu'on est plus intelligent encore). Et ce, même si on s'en tape royal, au final, de sa théorie ou de son intime conviction à la con.
D'abord, pour faire un bon N3Piste, il faut le baigner pendant un bon moment dans une "Ecole A la Con", type Sciences-Pal ou une quelconque école de commerce. Pour définir à coup sûr une telle école, il faut seulement vérifier qu'elle répond à ces quatre critères :
• (Presque) tout le monde tuerait père et mère pour y entrer. D'ailleurs les père et mère tueraient aussi leurs propres parents pour que vous y entriez, et ainsi de suite. Donc, un établissement qui repose sur un parri- / marricide initial absolument nécessaire.
• Tous les élèves, une fois intégrés, passent une bonne part de leur temps à se demander ce qu'ils y foutent, ce qu'ils y apprennent et à quoi tout cela va bien pouvoir leur servir dans le futur...
• ... du coup, tous les élèves, une fois intégrés, passent le reste de leur temps à y "organiser des soirées" (TM), à y "boire sans limite" (TM) et à s'y demander "comment ils vont réussir à se taper la petite bourge, là, avec les gros seins, si si, avec l'air bêcheur et un décolleté, là, juste là" (TM).
• Tous les élèves, une fois sortis, se disent que putain, le chômage, c'est quand même carrément trop injuste. Et encore plus pour eux, merde, ils ont quand même passé trois ou quatre ans à se bourrer la gueule en essayant de plotter des nénés avec plus ou moins de succès, merde. Et le tout dans une école dont ils sont maintenant "diplômés" (TM).
Voilà, ça, c'est pour l'école.
Ensuite, pour renforcer le N3Pisme déjà affleurant du N3Piste en devenir, il faut le faire bosser avec plusieurs types de publics bien déterminés. L'idéal étant, bien entendu, de lui permettre de bosser avec un patchwork de ces différentes populations :
• Des politiques, évidemment. Des gens capables de défendre mollement des théories intéressantes, de soutenir les yeux dans les yeux des thèses bancales, de changer d'avis extrêmement rapidement, de copiner avec la mauvaise foi comme avec une tapineuse un peu facile et surtout, surtout, de lancer à ses voisins, tout en commettant une vraie saloperie, quelque chose comme : "bon, on sait comment ça marche, hein - on va pas se formaliser, on n'est pas si naïfs, si ?".
• Des magnats de la presse et de la communication, qui ne sont pas deux choses si différentes que ça, finalement. Des gens qui admirent beaucoup l'humanisme, le courage et Albert Londres, alors même qu'ils sont en train de travailler sur le plan média d'un nouveau crédit à la consommation, ou mieux encore, sur le communiqué de presse d'un Ministre à la mode.
• Des larbins de grands patrons, qui savent ce que veulent dire des expressions comme "cost killer", "plan de licenciement", "dégraissage" ou "fitback". Qui gagnent plus que bien leur vie, mais se plaignent en permanence parce que bon, c'est bien beau tout ça, mais ce sont pas leurs quelques vulgaires stock-options qui vont leur permettre d'accéder à la propriété (de leur résidence secondaire (sur la Riviera (à 27 ans et demi)), quand même, merde.
• Des gens "déjantés" (TM), mais qui ne bossent pas forcément chez Canal Plus, c'est même pas obligé. J'entends par là des écrivains maudits (qui s'engraissent chez Lipp), des musiciens ou comédiens underground (qui touchent chaque mois leurs chèkapapa), des gauchistes révoltés (qui vivent dans le 6ème) et bien entendu, aussi, des cocaïnomanes pressés (qui ne sont pas forcément les mêmes, et qui ne bossent pas non plus forcément chez Canal).
Avec tout ça, notre candidat au N3Pisme pourra rencontrer à longueur de journées des gens qui sont à peu près tous pareils, parfaitement interchangeables, même, mais qui auront tous l'air différents, ce qui aère quand même l'esprit (et lui permettra de penser qu'il est "ouvert au monde" (TM)).
Sur ce, voilà ce que Je propose. Un bon gros concours de N3P-crochet, avec des sujets insolubles à débattre, des rebondissements, des mètres carré de retournements de vestes diverses et variées, et, à terme, un grand gagnant.
Ca, c'est une bonne idée, non ?
3 Comments:
La saveur élitiste d'un concours peut être un obstable, à mon sens. En effet, cette recherche d'un maximum valorise au final un nombre moindre de "gagnants", ce qui implique une prise de position.
N'oublie pas ton enseignement: Ne Pas Prendre Position.
Je pense que le format d'une compilation (sans gagnants) serait peut être plus adaptée.
Ou peut-être ce modèle est-il assez peu couillu. Peut-être as tu envie de coller un coup de pied dans la fourmilière et de prendre position. Tu es un fou.
Ou pas.
(Je peux jouer aussi ?)
Cher disciple.
Ca y est, l'élève a dépassé le maître.
Effectivement, les règles du concours sont les suivantes :
- il n'y aura pas de gagnant.
- tout le monde seront super...
- ... sauf ceux qui seront moins bon. Mais pour ces derniers, ce sera simplement parce qu'ils seront dans un mauvais jour.
Pour participer, pas de problème : il suffit de donner un thème de débat. Puis le concours (sans prix, sans gagnant, sans bon ni mauvais sera lancé de facto).
Wouw... ça va déconner sec.
A la guerre comme à la guerre.
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