Guide de l'Auteur Mort-Né (3)
Moi aussi, Je suis narcissique.
Et après tout ce temps passé à ne "Rien faire du tout sans même partir vraiment en vacances" (TM), Me voilà remonté comme un coucou cocaïnomane. Alors voilà, après une bien émouvante déclaration d'amour à la Terre (c'est à dire une déclaration de guerre à Dieu le-(Petit-)Père(-Noël) : si les deux allaient ensemble, ça se saurait), Me revoici plongé dans Ma description émouvante du monde des Auteurs Morts-Nés, qui ont cela de commun avec les Tv-real' chanteurs qu'ils sortent de nulle part avec pas grand chose à offrir au monde, et cela de différent avec les Tv-real' chanteurs qu'ils s'installent en général bien plus durablement dans notre champ visuel. Et pourquoi ça ? Parce qu'en France, la "Littérature, c'est Noble" (TM), même quand c'est bâclé.
Aujourd'hui, nous étudierons donc de concert la mode frémissante, depuis assez longtemps déjà, des écrivains concepts et "performeurs".
• Le "concept" : vomir régulièrement quelques gribouillages de PUD ("Poésie Urbaine Déjantée", ndlr) pour pouvoir surnager dans le marasme de nos petites vies merdiques, et assortir le tout de quelques soirées "performance". Ce qui permet, devant un parterre de bobos pré-conquis, et dans un lieu quelconque quoique branché (dégoté grâce à ses relations plus ou moins acoquinées avec le monde de la nuit en général et des DJs cool en particulier), de débiter des absurdités sans queue ni tête (mais "qui apportent quelque chose à l'auditeur" (TM)) en se faisant congratuler à tout rompre.
• La "recette" : il y en a plusieurs, selon votre degré de putasserie et le degré de pédantisme des coquilles vides qui forment votre cortège de zélateurs. Et comme le public n'est que le miroir du créateur, inventons de suite et de concert le terme de "Putapédantisme" (TM), pour l'occasion.
- Putapédantisme de niveau 1 : "la poésie, c'est quand on comprend pas mais que c'est beau quand même, man". Sortir pleins de mots sans lien direct, qui ne forment pas sens, mais qui font joli, parce que ce qui compte, c'est avant tout le rythme, la sonorité, les associations d'idées. Et puis, le principe de la performance, c'est quand même de balancer n'importe quoi aux gens, pour qu'ils puissent y mettre ce qu'ils veulent et vous féliciter ensuite... pour... leur avoir permis de le faire ! Putapédantisme de niveau 1, peut-être, mais Super Escroquerie de niveau 15, déjà.
Exemple : "fleur, discrétion / habitation, songe de tes pleurs, et puis directions / les rigoles de tes rires, marcher sur la lune, cratère gelé, surgelé."
- Putapédantisme de niveau 2 : "la performance, c'est sortir ses tripes au coeur même du marasme, ce qui ne veut rien dire je te l'accorde, brotha'". Là, on suit exactement le même chemin de fer, sauf qu'il est de bon ton, en plus, pour se gonfler artificiellement le relief aux yeux du "Petit Peuple du Marais" (TM), d'insérer à intervalles réguliers, dans sa logorrhée, des termes socialement admis comme choquants tels que viol, mort, pédophile ou machette. Si en plus les associations d'idées créent dans l'esprit des gens des images gore, c'est Bingo.
Exemple : "oiseau, miracle, oiseau miraculeux / habitation la vie, métal, anus / espérer demain, viol, grossesse / lendemain, bonheur, amputation, bébé, vomir."
- Putapédantise de niveau 3 : "tout pareil qu'avant, sauf que bon, j'ai fait des études supérieures quand même, fils". Se reporter au niveau 2 pour l'essence de la recette. Seule différence, ici, il convient simplement de remplacer l'ensemble des termes utilisés par leur équivalent ou un dérivé qui passe pour savant, parce que bon, on est entre Parisiens lettrés, quand même. En plus, souvent, ça rallonge le texte, et ça, c'est toujours bien, le "Remplissage Vain" (TM).
Exemple (dérivé de celui du niveau 2) : "ibis, noces de Cana, Phénix / isba russe, teflon, cloaque fangeux / Eden idyllique-Age d'or, soumission bondage, conception / antépénultième jour, félicité, scarification, embryon, émétophilie."
• Le remède : réaliser un beau jour que :
- si l'art n'existe qu'à condition de susciter des choses au plus profond des entrailles des gens ordinaires,
- n'importe lequel laxatif fait ça très bien, et coûte nettement moins cher à tout le monde. En fric, en temps, et en attention(s).
- donc l'artiste en plastique s'apparente à un ténia branché.
(pour le premier conseil, c'est par ici que ça se passe ;
pour le deuxième, c'est par là.)
Et après tout ce temps passé à ne "Rien faire du tout sans même partir vraiment en vacances" (TM), Me voilà remonté comme un coucou cocaïnomane. Alors voilà, après une bien émouvante déclaration d'amour à la Terre (c'est à dire une déclaration de guerre à Dieu le-(Petit-)Père(-Noël) : si les deux allaient ensemble, ça se saurait), Me revoici plongé dans Ma description émouvante du monde des Auteurs Morts-Nés, qui ont cela de commun avec les Tv-real' chanteurs qu'ils sortent de nulle part avec pas grand chose à offrir au monde, et cela de différent avec les Tv-real' chanteurs qu'ils s'installent en général bien plus durablement dans notre champ visuel. Et pourquoi ça ? Parce qu'en France, la "Littérature, c'est Noble" (TM), même quand c'est bâclé.
Aujourd'hui, nous étudierons donc de concert la mode frémissante, depuis assez longtemps déjà, des écrivains concepts et "performeurs".
• Le "concept" : vomir régulièrement quelques gribouillages de PUD ("Poésie Urbaine Déjantée", ndlr) pour pouvoir surnager dans le marasme de nos petites vies merdiques, et assortir le tout de quelques soirées "performance". Ce qui permet, devant un parterre de bobos pré-conquis, et dans un lieu quelconque quoique branché (dégoté grâce à ses relations plus ou moins acoquinées avec le monde de la nuit en général et des DJs cool en particulier), de débiter des absurdités sans queue ni tête (mais "qui apportent quelque chose à l'auditeur" (TM)) en se faisant congratuler à tout rompre.
• La "recette" : il y en a plusieurs, selon votre degré de putasserie et le degré de pédantisme des coquilles vides qui forment votre cortège de zélateurs. Et comme le public n'est que le miroir du créateur, inventons de suite et de concert le terme de "Putapédantisme" (TM), pour l'occasion.
- Putapédantisme de niveau 1 : "la poésie, c'est quand on comprend pas mais que c'est beau quand même, man". Sortir pleins de mots sans lien direct, qui ne forment pas sens, mais qui font joli, parce que ce qui compte, c'est avant tout le rythme, la sonorité, les associations d'idées. Et puis, le principe de la performance, c'est quand même de balancer n'importe quoi aux gens, pour qu'ils puissent y mettre ce qu'ils veulent et vous féliciter ensuite... pour... leur avoir permis de le faire ! Putapédantisme de niveau 1, peut-être, mais Super Escroquerie de niveau 15, déjà.
Exemple : "fleur, discrétion / habitation, songe de tes pleurs, et puis directions / les rigoles de tes rires, marcher sur la lune, cratère gelé, surgelé."
- Putapédantisme de niveau 2 : "la performance, c'est sortir ses tripes au coeur même du marasme, ce qui ne veut rien dire je te l'accorde, brotha'". Là, on suit exactement le même chemin de fer, sauf qu'il est de bon ton, en plus, pour se gonfler artificiellement le relief aux yeux du "Petit Peuple du Marais" (TM), d'insérer à intervalles réguliers, dans sa logorrhée, des termes socialement admis comme choquants tels que viol, mort, pédophile ou machette. Si en plus les associations d'idées créent dans l'esprit des gens des images gore, c'est Bingo.
Exemple : "oiseau, miracle, oiseau miraculeux / habitation la vie, métal, anus / espérer demain, viol, grossesse / lendemain, bonheur, amputation, bébé, vomir."
- Putapédantise de niveau 3 : "tout pareil qu'avant, sauf que bon, j'ai fait des études supérieures quand même, fils". Se reporter au niveau 2 pour l'essence de la recette. Seule différence, ici, il convient simplement de remplacer l'ensemble des termes utilisés par leur équivalent ou un dérivé qui passe pour savant, parce que bon, on est entre Parisiens lettrés, quand même. En plus, souvent, ça rallonge le texte, et ça, c'est toujours bien, le "Remplissage Vain" (TM).
Exemple (dérivé de celui du niveau 2) : "ibis, noces de Cana, Phénix / isba russe, teflon, cloaque fangeux / Eden idyllique-Age d'or, soumission bondage, conception / antépénultième jour, félicité, scarification, embryon, émétophilie."
• Le remède : réaliser un beau jour que :
- si l'art n'existe qu'à condition de susciter des choses au plus profond des entrailles des gens ordinaires,
- n'importe lequel laxatif fait ça très bien, et coûte nettement moins cher à tout le monde. En fric, en temps, et en attention(s).
- donc l'artiste en plastique s'apparente à un ténia branché.
(pour le premier conseil, c'est par ici que ça se passe ;
pour le deuxième, c'est par là.)
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