24 avril 2006

Exportation du Vide II : des excuses et des frites

Moi aussi, Je suis narcissique.
Excuses, mille excuses, Mes lecteurs, c'est à dire Moi-même à la puissance... Un, environ. Ce long silence, ignoble et, sans nul doute, effrayant, bourré d'ingratitude jusqu'à la moindre parcelle de chacune de ses molécules, ce long silence donc, vous ne le devez qu'à un deuxième "voyage en francophonie" (TM) dont Je n'ai même pas eu la politesse de vous avertir.
Ce week-end, et même un tout peu avant, Je me trouvais en effet, sémillant et un peu malade au fond, à Bruxelles. Billet Thalys à dix euros, on va pas cracher dessus, quand même.
Notez au passage la portée narcissique du "Je suis malade", assertion aux trois quarts hypocondriaque, et tellement urbaine névrosée, qui n'atteint le summum de sa puissance que quand elle est assénée avec parcimonie au fil des posts (messages postés par l'auteur) d'un blog (réceptacle de messages postés par l'auteur, fréquenté quasi-exclusivement par l'auteur).
Tiens, d'ailleurs, voilà le "sujet" de ce "jour" de Ma "vie" : la Névrose Urbaine - Version Bobo Soft -, les meilleurs moyens de l'entretenir, de la domestiquer et de l'infliger ensuite aux autres. Ma vie, Mon oeuvre. Et Moi et Moi et Moi.

Les racines du mal. La Névrose Urbaine - Version Bobo Soft -, donc, se façonne dans les immédiates années de l'après-bac. Elle se nourrit de soirées alcoolisées, d'une forte propension à un casaniérisme orthodoxe et de diverses frustrations sentimentales issues des années collège. Une réussite scolaire auto-proclamée, puis fort mal digérée, assure un très bon cadre à son libre épanouissement. Une timidité maladive, associée à une sociabilité parfaitement grégaire, en parachèvent bien souvent la bonne tenue, et ce avec une efficacité certaine.

Les clefs du succès. La Névrose Urbaine - Version Bobo Soft -, ne peut survivre sans une excellente exposition à diverses vacuités suffisantes, sans une période de grâce de moyenne ou de longue durée (qui permet de valider votre propre système de fonctionnement comme viable) ni sans, cachés dans l'ombre, des tuteurs bienveillants qui se gargarisent de la moindre de vos éructations, pour peu qu'elle soit exécutée avec au moins un minimum de style.

La domestication de la Bête. La Névrose Urbaine - Version Bobo Soft-, se domestique fort bien à condition de respecter quatre dogmes incontournables :
- Je suis cool. Je suis une référence pour plusieurs personnes, c'est à dire pour au moins une autre personne que Moi-Même.
- la shizophrénie n'est pas forcément un mal, à condition qu'elle soit totalement factive.
- Je suis toujours malade, ou sur le point de l'être, ou bien J'en sors mais Je suis à deux doigts d'y retomber. Je bois trop mais Je bois, Je fume trop mais Je fume, Je ne dors pas assez mais Je ne peux pas faire autrement (parce que Je suis victime d'IN-SOM-NIES, bien entendu). Tout ça, parce que, Je n'y peux rien, c'est plus fort que Moi : Je PENSE trop, et Mes pensées sont trop puissantes pour me laisser un instant en paix.
- les dogmes, c'est pour les ringards, sauf ceux dont Je parviens à Me persuader.

La contamination du Vide. La Névrose Urbaine - Version Bobo Soft -, si on veut lui donner un (vraiment) minimum d'impact, un (vraiment) minimum d'assise, ne peut se passer d'un outil incontournable : le "Mon blog à Moi" (TM). Là, c'est simple, et en plus, et ben c'est gratuit.

Voilà pour Mon sujet Vide du jour.
J'espère bien que vous (J') avez (ai) bien pris des notes.

Ah oui, sinon, à Bruxelles, ils ont de la bière, pas tant de frites que ça en fait parce que les bons restaus sont majoritairement thaïlandais, et... de la bière. C'est bien. Je Vous (M') en parlerai une prochaine fois. Promis, juré, ce sera AU MOINS aussi édifiant que mon rapport sur la Belle Province.
Avec même des "Imitations d'Accent" dedans, comme d'hab'.
Merci