29 mai 2006

Quel déconneur, ce Capello...

Wouw, aujourd'hui, Je me sens totalement "Moi aussi narcissique", dites donc.
C'est génial. Et comme on a parlé la dernière fois des fautes d'orthographe, de ces pièges à la con qui tapissent la langue française comme un champ de mines, et ben voilà-t-y pas que Je vais vous proposer un "jeu" (TM) "super" (TM).
On l'aura compris, le rapport d'un individu X aux fautes d'orthographe répond aux règles suivantes :
- il y a "Ce qu'il sait être juste". Exemple : "
oh la la, quel dysfonctionnement aujourd'hui, je crois que je vais prendre un parapluie pour sortir." (dans la série "je prends mes lecteurs pour des cons, saviez-vous que dysfonctionnement s'écrit avec un "y" ? Ah la la, merci Franswa).
- il y a "Ce qu'il ne sait pas être faux". Exemple : "
tiens, une mouche drosofile, je vais la vider et l'assaisoner avec de la béchamaille pour mon repas aux chandeles de se soir." (bon, celui-là, c'est un champion).
- il y a "Ce dont il n'est jamais sûr, du coup il alterne". Exemple : "C'est quand même dangeureux de manger son frère sans l'avoir fait mariner auparavant. C'est aussi dangereux de jouer avec le feu, ceci dit. Et danjeureu aussi. Et denjereut. Enfin, périlleux, quoi. Enfin, ou péryeux. Ou pérïeux."
- et parfois, si le type est vraiment cintré ou alors vraiment têtu, il y a "Ce qu'il sait être faux mais assume pleinement parce que merde, il a une carte d'électeur lui aussi, alors il a le droit de se forger sa propre opinion, quand même." Là, c'est Moi avec "Pâcques", par exemple.

Bref. Et puis, au-dessus de tout ces gens lambda (mais juste en dessous du boss Capello quand même), il y a les personnes qui nous expliquent le pourquoi du comment. Pourquoi ce mot s'écrit-il comme ça ? D'où ça vient ? Etc. L'explication est souvent très hasardeuse, ou alors très vague, mais il faut comprendre ce qui se passe dans le crâne de l'expert en question : ça fait dix ans qu'il râbache la même histoire, en la transformant au fur et à mesure des rencontres et, comme il se sent investi d'une réelle mission d'expert (et que personne ne lui rétorque quoi que ce soit), il lui est devenu totalement impossible de prendre la décision d'aller vérifier dans un Lexis ou un dictionnaire la validité de son propos un peu rassis.
Et en fait, c'est exactement ça, un "expert" : quelqu'un qui a su la vérité à un moment, qui l'a transformée allègrement avec le temps, mais qui par fierté ne retournera jamais compulser ses notes parce que bon, même s'il a tort, il a quand même étudié la question, quoi, à un moment de sa vie - ce qui le place au-dessus de l'ensemble des gens.

Deux exemples bien caractéristiques, pour finir sur le rôle officiel de l'expert.

• "Au temps / autant pour moi" : "non, on dit "au temps pour moi", c'est ça la Vérité. Pourquoi ? Oh, ça date d'il y a plusieurs siècles, c'est une expression militaire qu'on utilisait pour dire, en gros, "mea culpa, je recommence l'exercice à zéro", en fait." Là, normalement, vous n'avez RIEN pigé. Mais la référence au passé, ça fait sérieux, et le truc sur les militaires, là, ça fait bien aussi, même si ça n'explique absolument rien. La vraie question à poser serait : "très bien. mais pourquoi ils disaient ça, les militaires, avant?"

• "Faire long feu / ne pas faire long feu" : "aussi bizarre que ça puisse paraître, les deux expressions ne sont pas opposées, mais induisent seulement une nuance. Ca vient du langage militaire (encore !), quand la poudre des cartouches crâmait souvent dans des fusils de mauvaise qualité, et que du coup le coup (ah ah) ne partait pas, tu vois. Alors, comme ça faisait quelque chose comme "sprrrrrrrrrriutch" en crâmant, on disait que ça faisait long feu. Et "ne pas faire long feu", en fait, ça veut aussi dire "échouer dans son action", mais alors sans même faire de "sprrrrrrrrriutch", juste un tout petit "spriutch", comme un pet de Lucifer, un truc comme ça." Ah d'accord. Je... Ah ben non, en fait, cette explication est totalement incompréhensible, parce qu'elle mélange deux niveaux de compréhension : le fait de fonctionner ou de ne pas fonctionner (commun aux deux expressions) et le fait d'échouer rapidement ou moins rapidement (ce qui les distingue en nuances).

Ah là la... En tout cas, on s'est bien amusé, aujourd'hui. Je crois d'ailleurs que Je viens de décrocher la Palme indiscutable du "post le plus chiant de tout le Web-Monde". Ca c'est bien.
Demain, J'essaierai de faire encore mieux. Peut-être que je vous parlerai de la parade nuptiale des fletans, ou alors des colorants qu'on met dans les flans.
J'hésite...
Ah, et oui, vous avez raison... en fait, il n'y avait pas de jeu dans ce message. Désolé.

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Et pourquoi pas la parade nuptiale des flans ? Ah ? Ils se reproduisent par pathénogenèse ? Fichtre, fletan pour moi.

29/05/2006 15:26  
Anonymous Anonyme said...

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11/06/2006 17:01  
Anonymous Anonyme said...

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21/07/2006 13:07  

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