26 mai 2006

Le Crétinisme et la Chrétienté

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et allons-y, après Pâcques expliqué aux rejetons de Lilith et de l'Antéchrist (attention auto-citation), nous voilà rendus au lendemain de l'Ascension, jour éminemment pieux dans notre beau pays étant donné que QUASIMENT TOUT LE MONDE profite alors de sa journée de congé pour aller traîner ses basques dans les Eglises, les Chapelles et autres Sacristies plus ou moins dépoussiérées.
Bien entendu.
Alors, donc, l'Ascension, c'est quoi ? Et d'ailleurs, la Pentecôte, c'est quoi, c'est bientôt, non ?
Bon. Vous vous rappelez que Pâcques, c'est le moment où on fête la disparition d'un mec un peu lourd qui se serait volatilisé, comme ça, pffuit, de la caverne où on aurait enfermé son cadavre après l'avoir zigouillé. Le mec étant l'objet, le cadavre étant le résultat, l'absence de cadavre, du coup, pose la base de l'interprétation.
A partir de là, les crédules "boules à neige" pensent que s'il a disparu, c'est qu'il est ressuscité - ce qui s'avère être une théorie extrêmement peu scientifique, qui ne tient par exemple aucun compte du fait que, déjà à l'époque, le cannibalisme, le vampirisme et autres nécrophagies diverses étaient sans doute bien à la mode dans certaines sectes.
Bref.
Les autres, les "on me la fait pas", se disent que bon, il doit y avoir une explication rationnelle à ce petit tour de passe-passe. Résultat : des siècles de guerre, Torquemada au faîte de sa gloire assassine, et toute une ribambelle de vieux mecs rassis à la tête du monde, jusqu'au bien-aimé Benoît XVI. Des croisades colonialistes qui ne disent pas leur nom, des massacres de la Saint-Barthelemy qui cachent mal leurs motivations politiques, etc.

Bon. Et après, alors ?
Ben après, tout est très très bien organisé pour que ceux qui croient que "dans les boules à neuge, il y a forcément de la neige sinon ça s'appellerait pas comme ça et toc" continuent à défendre leur "thèse" bec et ongles. Quarante jours exactement après le "pffuit" du barbu, tac, comme par hasard, son spectre repasse près du sol avant de remonter, comme ça, devant les yeux vitreux de trois-quatre mecs dopés à la racine de manioc.
Personne n'a pu dire si le spectre en question s'était incarné en éléphant pour qu'on le voit mieux, et en éléphant de couleur rose pour que personne ne puisse penser que c'était, bah, juste un éléphant normal en fait. Mais il y a débat (dans mon crâne au moins).
Donc, Ascension : le mec revient et remonte au ciel. Pourquoi ce vol en rase-mottes, au lieu de filer directement rejoindre la droite de Papa, en toute humilité ? Ben hormis l'intérêt qu'il pouvait avoir à fidéliser ses lecteurs-zélateurs en leur montrant qu'il avait de super pouvoirs magiques, je ne vois pas trop.
Mais admettons. Les "boules à neige", du coup, soutiennent mordicus que non seulement c'est de la vraie neige dans les boules à neige, mais qu'en plus, il n'y a plus aucun doute là-dessus parce qu'ils ont vu-de-leurs-yeux-vu un mec récolter des flocons frais et les glisser à la seringue sous la coque de plastique.
Ah ben ouais alors. Dans ce cas...

Et la Pentecôte, alors ? La Pentecôte, c'est encore plus simple. Une fois les "boules à neige" bien ferrés dans leurs convictions aux trois quarts oniriques, issues d'un delirium tremens qu'ils n'auraient jamais reconnus de toute façon, il fallait bien leur faire croire que bon, maintenant, ils ne se retrouvaient quand même pas tout seuls sur la planète, avec juste une dynastie de Grands Horlogers un peu loufdingues pour tenir les manettes et autoriser officiellement, de loin, les épidémies, la torture des gosses et des baleines blanches, l'univers concentrationnaire et toutes les autres réalités bien réellement réelles.
Alors qu'est-ce qu'il fait, le barbu en toge à papa ? Ben, c'est simple. Il cible bien les trois-quatre junkies qui l'ont vu s'envoler les poings en l'air, et il leur balance une bonne grosse dose de vomi ignifugé dans la tronche. Ce vomi leur permet de comprendre toutes les langues du monde (sachant que ce passage ne marche pas trop bien avec celui de la Tour de Babel et de l'ancien Testament, mais bon), de parler super clairement et de gagner dix points de persuasion/charisme.
Cool. A partir de là, le dégueulis divin à peine sêché sur leurs épaules, ils partent convaincre le grand monde. A coups de pierres d'abord puis, la religion s'installant plus confortablement dans une respectabilité opulente et bedonnante, à coups de sabres, de mousquets, d'AK-47 et enfin, aujourd'hui, à coups de missiles Tomahawk.
Tout cela est bien beau, mais revenons à la Tour de Babel, une seconde. L'histoire, en deux mots: il y a super super longtemps, un groupe de mecs super ambitieux veulent concurrencer Dieu, et construisent dans ce but une tour géante, qui, dans leur esprit, doit finir par atteindre le ciel. Un mélange entre l'hybris des Grecs et le Haricot Magique de Jack ; les mecs se lancent donc en masse dans le BTP, et commencent à gravir l'échelle du ciel, mètre après mètre. Et ça, Dieu, ça l'a toujours foutu en rognes, les Hommes qui se la pètent grave.
Alors il leur lance un sort de "multilinguisme", qui fait que plus personne ne comprend ses collègues de travail. Du coup, des clans se forment, les machettes sortent du dessous des matelas, et le projet tombe à l'eau (et dans le sang).
Bon. Parfait. Mais alors, dites-moi : les mecs qui pouvaient parler toutes les langues de la Terre, là, les "super boules à neige" sublimés, investis par les sécrétions corporelles de Dieu, dites-Moi, pourquoi n'ont-ils pas relancé le projet de la Tour de Babel ?
Ces premiers disciples devaient vraiment être complètement stupides... De vrais petits moutons. De vrais petits soldats.
Les premiers catholiques.
Comme c'est triste.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Really amazing! Useful information. All the best.
»

21/07/2006 13:07  

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