28 août 2006

Ma Vie vous passionne (?)

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et Je vais fermer (encore ?!) les portes d'aujourd'hui à vendredi.
Because pas là.
Because à Toulouse.
Ce message s'auto-détruira... euh... vendredi ou samedi.

27 août 2006

La Liberté pour les Nuls

Moi aussi, Je suis... bla bla bla.
Et voilà qu'en ce beau jour, après l'effet d'annonce parfaitement contre-productif que J'ai commis il y a quelques jours (1. J'ouvre deux autres blogs. 2. Ils sont vides. 3. Désolé), J'ai bien envie à nouveau d'enchaîner une nouvelle fois sur cette thèse palpitante qu'est, J'ai nommé, "comment fonctionne la plus grande supercherie occidentale du début du XXIème siècle : la Liberté qui nous ressemble" (TM).

Quelle est cette délicieuse supercherie ? Elle se résumé simplement:
1. Faire en sorte que tout le monde fasse comme tout le monde.
2. Faire en sorte que chacun croit être libre de le faire.
Quel est Mon exemple récurrent ?
La "Hugo Boss Touch'" (TM) : "N'imitez pas, innovez" (?!).
Y a t il d'autres exemples ?
Bien sûr : les iPod, la télé-crochet, les baskets, les séries américaines, le peer-to-peer, l'esprit d'entreprise, les clichés de manière générale, la junk food, les voitures, les canons de beauté, le papier toilette, l'objectivité journalistique, voire... les élections. Tout, en fait.
Qu'avons-nous déjà vu ?
Que le slogan de H. Boss incarnait l'exemple parfait du hold-up parfait.
Que tout savoir n'était pas toujours la marque d'une grande indépendance d'esprit.
Plein d'autres trucs.

Qu'y a-t-il à ajouter ?
Parlons donc, n'ayons pas peur des mots, de la Liberté.
1. Première définition de la liberté (Franswa, 5 ans) : "la Liberté, c'est faire ce qu'on veut".
Je serai pas le premier, en l'occcurence, à rappeler que oui, mais non. Je Me réfère à de grandes phrases devenus des clichés politiques idéaux, comme "la liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres". C'est fondamentalement faux, mais c'est socialement vrai : si J'étais libre au premier sens du terme, rien ne devrait M'empêcher de tuer le chien de mon copain d'une balle dans la tête si ses aboiements m'énervaient. Ou sa femme, d'ailleurs, pour une raison similaire. Mais socialement, c'est impossible. Faisable, certes, mais illégal, parce que J'empièterais alors sur la liberté du pote en question - on sait jamais, il se faisait peut-être un plaisir de le (ou de la) flinguer lui-même, comme un grand.
Par exemple...
2. Deuxième définition de la liberté (Franswa, 16 ans) : "la Liberté, c'est faire ce que Je veux, mais sans bousiller la Liberté des autres".
On observe là un premier glissement coercitif de la définition. Libre, oui, mais légalement. Plusieurs siècles de philo-pipeau nous ont parfaitement fait intégrer cette idée pour le moins acquise.
Deuxième limite imposée : ah bah ouais, on peut pas toujours, matériellement, ou moralement, ou n'importe comment, faire ce qu'on veut... De la même façon que Je n'ai pas le droit de flinguer chien ou femme de Mon ami, même si J'ai vraiment très très envie de tuer chien ou femme de Mon ami, ceci est parfaitement impossible s'il n'a pas de chien, ou pas de femme. Logique.
Alors, dans ce cas, comment définir le bourzouf' ?
3. Troisième définition de la Liberté (Franswa, 25 ans) : "la Liberté, c'est faire ce que Je veux, sans dézinguer la Liberté des autres, et dans les limites de ce qui est Possible."
Alors qu'est-ce qui possible, et qu'est-ce qui ne l'est pas. Il y a d'abord les contraintes matérielles : difficile de tuer le chien de quelqu'un qui n'a pas de chien, on l'a vu. Ensuite, les contraintes morales : que se passe-t-il si Je ne veux plus tuer, mais faire l'amour avec la femme de mon pote ? Ou avec son chien ? Tac ! Limitation morale.
Il y a enfin les contraintes existentielles : difficile de tromper Mon pote avec sa femme si sa femme est décédée ; ben oui, c'est trop tard, fallait y penser avant. Ou alors si, ok, on peut - mais alors Je pense bien qu'on en revient d'un coup aux contraintes morales...
Tout ceci est quand même assez déprimant. On peut tout faire, en fait, sauf ce qu'on ne peut pas faire. On est donc "super avancé" (TM).
Et c'est là qu'interviennent les publicitaires, les communicateurs, tous ces amis qui nous veulent du bien à condition qu'on les engraisse sans grincer des dents... Les publicitaires prennent donc le relais des philosophes (un comble), le relais des moralisateurs (moins un comble), volent à notre secours de dépressifs en puissance, et nous enfoncent au passage une bonne grosse nouvelle définition dans le crâne, à coups de spots et d'affiches.
4. Quatrième définition de la liberté (Franswa, 28 ans) : "la Liberté, ok, c'est faire ce qu'on veut, et puisqu'on ne doit pas bousiller celle des autres, puisqu'on n'a pas le droit de faire ce qu'on n'a pas le droit de faire, autant tous faire pareil en se faisant croire à nous-même que c'est notre libre arbitre qui en prend la décision..."
Bingo. C'est à ce moment précis qu'on a TOUS TOUT perdu.
Pour vivre libre, vivez dans la mauvaise foi. Sur des millions d'ipod vendus, combien, à votre avis, contiennent des sélections musicales vraiment originales ? Sincèrement. Pourtant, sur des millions d'ipod vendus, combien de propriétaires d'ipod sont persuadés que leurs sélections musicales "leur ressemblent" (TM). Et tac!... là encore !
Aaaah, le fameux "il faut que ça Me ressemble".
"-Mon mariage, il faut qu'il Me ressemble : alors Je vais faire ça à l'église parce que ça Me ressemble, Mon traiteur va offrir du foie gras parce que ça Me ressemble. Le DJ passera Madonna parce que ça Me ressemble. Et tiens, Je vais mettre une robe blanche parce que ça Me ressemble. Et toi ?
- Ben... euh... pareil... on se ressemble, en fait."
La plus grande escroquerie du monde, applaudie par tous.

Oui, bon, désolé. Tout ceci n'était pas palpitant à proprement parler.
Et entretemps, la définition s'est quand même salement allongée - c'est d'ailleurs le vrai problème des définitions, quand on décide de les creuser. Pour trouver d'autres exemples, étudiez-donc ces définitions-ci, courantes : "un pauvre, c'est quelqu'un qui n'a pas un radis", "un radis, c'est un légume que n'aiment pas les chiens", "un chien, c'est un animal à quatre pattes" (vous allez vous marrer avec celle-là), "une patte, c'est ce qui manque à un oeuf", "un oeuf, c'est un truc qui se mange", "manger, c'est mettre des choses dans sa bouche", "la bouche, c'est l'arme des hommes politiques", "un homme politique, c'est le représentant du peuple", etc.
Vous allez voir, c'est super. Selon la direction que prend votre épluchage, ça peut vous donner des choses comme :
"un chien, c'est un animal à quatre pattes sauf s'il en a perdu une, qui n'a pas de corne sur le nez ni de corne tout court sauf s'il a une malformation, qui ne mange pas de radis sauf s'il aime ça, qui ne parle pas sauf s'il c'est un personnage de bédé, qui ne s'appelle pas forcément Snoopy ou Chocolat sauf si c'est un labrador blanc ou marron, qui ne... sauf si..."... etc.
Wouw. Qu'est-ce qu'on a avancé, aujourd'hui !

22 août 2006

Le Grand Abécédaire du Trash Officiel, bientôt

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et puisqu'on est là, tranquille, et que J'en parlais pas plus tard qu'hier (si si, ceci est un auto-lien qui mène vers mon post d'hier, si, si), J'ai bien envie aujourd'hui de Me lancer dans une nouvelle expérience incroyable, et finalement parfaitement cohérente.

En effet, puisque le Vide attire le Vide (on l'a déjà vu, pas mieux), et que le Mien n'est pas plus infréquentable qu'un autre au bout du compte, il Me paraît également parfaitement normal de penser que le Vide doit aussi PRODUIRE du Vide, c'est à dire... se reproduire en copulant - y'a pas d'secrets.
Aucun Bobo, aucun Jeune Hugobossien sur Terre ne pourra décemment Me soutenir le contraire. Rappelez-vous la règle chronologique :
1. forniquer à droite à gauche pendant les études/combattre ces parents qui nous logent,
2. être altermondialiste en couple/trouver un nid dans un quartier crypto-trash,
3. faire un enfant MacLarren (rapport aux poussettes)/sourire parce que le quartier s'embourgeoise,
4. Trouver une crèche new-(w)age/faire une pétition pour que la rue devienne piétonne, avec des parkings pour les 4x4 quand même, bon, sinon on se gare où ?

Ca y est, Je Me suis perdu dans Mes digressions (qui forment aussi, au passage, une très bonne jauge du niveau de futili-vanité global de Mon entreprise). Bref, donc. Le Vide ne doit pas se contenter d'attirer le Vide mais, pour être cohérent, il doit aussi se Reproduire. Une fois les speed-datings écumés, les rencontres déroulées, les contrats de mariage signés, il faut quand même bien finir par se mettre à la production stakhanoviste.
Logique.
Et c'est pourquoi Je vous informe dès aujourd'hui d'une nouvelle à la fois extrêmement triste et extrêmement logique : la naissance des deux petits "Mes P'tits Blogs" suivants :
- "Le Guide de l'Ecrivain Mort-Né" (TM), par ici, qui veillera à vous donner quelques bonnes recettes pour essayer de gagner de l'oseille facile tout en sabordant votre dignité dès la première minute. Ce sera : http://gemn.blogspot.com/
- "Le Grand Grand-Abécédaire-du-Trash-Officiel" (TM), par là, qui vous livrera la liste non-exhaustive des "ce qu'il faut dire pour avoir l'air cool sans risquer de faire baisser les ventes, bien au contraire" sur tout un tas de sujets divers et passionnants. Ce sera : http://legrandgato.blogspot.com/
Ah la la, qu'est ce qu'on va rigoler.
Et perdre comme temps.
Et rigoler.
Et polluer de la bonne grosse toile (cirée) avec nos effluves très très moyennes.
Et s'ennuyer dans nos petites vies crasses.
Oh la la, comme Je suis pressé.

21 août 2006

Quelques Non-Fleurs

Moi aussi, Je suis non-altruiste.
Et ce petit coin de mois d'août Me semble constituer le cadre idéal pour vous présenter le nouveau "Mon Post Machine" sans phosphate, totalement écologique à condition d'ignorer l'amiante dégénérée qu'il irradie à tout va.
Effectivement, dans notre joli "N3P-Monde-en-toc" (TM), difficile de ne pas sauter sur la moindre occasion d'apprendre un nouveau tuyau sur l'art et la manière du "comment ne pas se mouiller au détour d'une phrase, jamais, jamais, jamais".
Commençons par le commencement, en répondant à trois questions :

• 1. Pourquoi ne jamais prendre position ?
- parce qu'on est lâche.
- parce que les enfants ne peuvent pas tout entendre, même s'ils peuvent tout voir à la télé.
- parce que c'est en ne prenant jamais position qu'on a une chance de camper ses positions, précisément, à la tête de l'Etat ou à la tête des gondoles.
- parce que "la provocation, c'est le diable" (TM). Et que celle qui survit maladroitement aujourd'hui ressemble plus à un "Abécédaire du Trash Officiel" (ATO, TM) qu'à une réelle prise de position / pieds dans le plat. En gros, "provoquer" en décrivant une nuit de sexe torride avec une pintade, oui / provoquer en décrivant une nuit de sexe torride avec un rottweiler, non. "Provoquer" en disant qu'on aime manger des oeufs pourris, oui / provoquer en mangeant un doigt à la télé, non. Etc.

• 2. C'est quoi une litote ? Et un euphémisme ?
Au départ, c'est une figure de style littéraire qui consiste en une affirmation par la négative ("va, je ne te hais point", pour "va, je t'aime", tout ça tout ça). Aujourd'hui, c'est devenu le meilleur moyen de ne pas prendre position, et de pas choquer le bon gros bourgeois auto-suffisant ("un non-voyant" pour un aveugle, "je n'ai rien contre les non-démocrates", pour "j'aime les fascistes", "je n'éprouve pas la moindre difficulté pour me rendre à la selle" pour "j'ai la chiasse", etc.).
Il en va exactement de même pour l'euphémisme, qui consiste aujourd'hui en une atténuation radicale de la description d'un état de fait, en vue de passer totalement inaperçu : "t'as pas l'air en grande forme" pour "t'as vraiment une sale gueule" / "le dialogue est une solution parmi d'autres" pour "j'aime bien fracasser des crânes" / "j'ai mal aux cheveux" pour "j'ai tellement picolé hier que je suis à deux doigts de perdre dix kilos de gerbe".

• 3. C'est quoi le rapport ?
Il coule de source : pour ne jamais prendre position, litotez à toute berzingue, euphémisez à donf'.

Mais focalisons nous sur la litote. Pour tout un tas d'expressions courantes et tellement choquantes, voici quelques propositions de traduction cash/faux-cul.
• Non-propre pour sale, non-oeil pour con, donc "Non-propre non-oeil" pour "sale con".
• Non-embrassé pour enculé, non-prolétaire pour bourgeois, donc "Non-embrassé de Non-prolétaire" pour "enculé de bourgeois".
• Non-nonne pour putain, non-couvent pour bordel, non-fleur pour merde. Donc, au lieu de "Putain de bordel de merde", dire "Non-Nonne de Non-Couvent de Non-Fleur" ou bien, pour simplifier, "Non- (Nonne de Couvent de Fleur)".
• Non-fixer pour arracher, non-frimousse pour gueule, donc "j'vais te non-fixer la non-frimousse" pour "j'vais t'arracher la gueule".
• "Non-copain" pour "Trader en bourse".

Bien. Voici donc un premier exercice. Traduisez en cash beauf les expressions N3P suivantes, qui auraient toutes pu être extraites du dernier spectacle de Bigard (sauf la dernière, qui est de Ma composition) :
"Sac à non-fleur". "J'me non-pousserais bien une non-nonne, moi". "Quand il fait très chaud, j'ai les non-oreilles qui collent à mon non-chandail". "Tiens, hier soir, j'ai non-fixé le pancréas d'un non-copain, et je le lui ai non-détaché à la place de la bouche".

Pour le deuxième exercice, c'est expression libre. Si vous dénichez une perle de lilote N3P au coin d'une rue, je suis preneur.
Wouw. On va bien non-pleurer.

16 août 2006

Guide de l'Auteur Mort-Né (3)

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et après tout ce temps passé à ne "Rien faire du tout sans même partir vraiment en vacances" (TM), Me voilà remonté comme un coucou cocaïnomane. Alors voilà, après une bien émouvante déclaration d'amour à la Terre (c'est à dire une déclaration de guerre à Dieu le-(Petit-)Père(-Noël) : si les deux allaient ensemble, ça se saurait), Me revoici plongé dans Ma description émouvante du monde des Auteurs Morts-Nés, qui ont cela de commun avec les Tv-real' chanteurs qu'ils sortent de nulle part avec pas grand chose à offrir au monde, et cela de différent avec les Tv-real' chanteurs qu'ils s'installent en général bien plus durablement dans notre champ visuel. Et pourquoi ça ? Parce qu'en France, la "Littérature, c'est Noble" (TM), même quand c'est bâclé.

Aujourd'hui, nous étudierons donc de concert la mode frémissante, depuis assez longtemps déjà, des écrivains concepts et "performeurs".

• Le "concept" : vomir régulièrement quelques gribouillages de PUD ("Poésie Urbaine Déjantée", ndlr) pour pouvoir surnager dans le marasme de nos petites vies merdiques, et assortir le tout de quelques soirées "performance". Ce qui permet, devant un parterre de bobos pré-conquis, et dans un lieu quelconque quoique branché (dégoté grâce à ses relations plus ou moins acoquinées avec le monde de la nuit en général et des DJs cool en particulier), de débiter des absurdités sans queue ni tête (mais "qui apportent quelque chose à l'auditeur" (TM)) en se faisant congratuler à tout rompre.

• La "recette" : il y en a plusieurs, selon votre degré de putasserie et le degré de pédantisme des coquilles vides qui forment votre cortège de zélateurs. Et comme le public n'est que le miroir du créateur, inventons de suite et de concert le terme de "Putapédantisme" (TM), pour l'occasion.
- Putapédantisme de niveau 1 : "la poésie, c'est quand on comprend pas mais que c'est beau quand même, man". Sortir pleins de mots sans lien direct, qui ne forment pas sens, mais qui font joli, parce que ce qui compte, c'est avant tout le rythme, la sonorité, les associations d'idées. Et puis, le principe de la performance, c'est quand même de balancer n'importe quoi aux gens, pour qu'ils puissent y mettre ce qu'ils veulent et vous féliciter ensuite... pour... leur avoir permis de le faire ! Putapédantisme de niveau 1, peut-être, mais Super Escroquerie de niveau 15, déjà.
Exemple : "fleur, discrétion / habitation, songe de tes pleurs, et puis directions / les rigoles de tes rires, marcher sur la lune, cratère gelé, surgelé."
- Putapédantisme de niveau 2 : "la performance, c'est sortir ses tripes au coeur même du marasme, ce qui ne veut rien dire je te l'accorde, brotha'". Là, on suit exactement le même chemin de fer, sauf qu'il est de bon ton, en plus, pour se gonfler artificiellement le relief aux yeux du "Petit Peuple du Marais" (TM), d'insérer à intervalles réguliers, dans sa logorrhée, des termes socialement admis comme choquants tels que viol, mort, pédophile ou machette. Si en plus les associations d'idées créent dans l'esprit des gens des images gore, c'est Bingo.
Exemple : "oiseau, miracle, oiseau miraculeux / habitation la vie, métal, anus / espérer demain, viol, grossesse / lendemain, bonheur, amputation, bébé, vomir."
- Putapédantise de niveau 3 : "tout pareil qu'avant, sauf que bon, j'ai fait des études supérieures quand même, fils". Se reporter au niveau 2 pour l'essence de la recette. Seule différence, ici, il convient simplement de remplacer l'ensemble des termes utilisés par leur équivalent ou un dérivé qui passe pour savant, parce que bon, on est entre Parisiens lettrés, quand même. En plus, souvent, ça rallonge le texte, et ça, c'est toujours bien, le "Remplissage Vain" (TM).
Exemple (dérivé de celui du niveau 2) : "ibis, noces de Cana, Phénix / isba russe, teflon, cloaque fangeux / Eden idyllique-Age d'or, soumission bondage, conception / antépénultième jour, félicité, scarification, embryon, émétophilie."

Le remède : réaliser un beau jour que :
- si l'art n'existe qu'à condition de susciter des choses au plus profond des entrailles des gens ordinaires,
- n'importe lequel laxatif fait ça très bien, et coûte nettement moins cher à tout le monde. En fric, en temps, et en attention(s).
- donc l'artiste en plastique s'apparente à un ténia branché.

(pour le premier conseil, c'est par ici que ça se passe ;
pour le deuxième, c'est par là.)

15 août 2006

Le Bien, le Mal, expliqués aux lardons de Darwin

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et figurez-vous que Je Me suis trouvé ce matin dans une bien étrange posture de poseur dubitatif. Quelqu'un me disait que certains de ces "Mes Posts" (TM) présentaient peut-être un intérêt quelconque. Tragédie et effondrement, ravalement de façade avorté, Coca sans bulles, fusil déchargé, Titi qui s'ennuie pendant que Grosminet croupit en taule... tout ça, tout ça : le gros gros drame contemporain.
Alors, pour tenter d'éclaircir la situation, d'y apporter une solution que Mes capacités cérébrales s'avéraient loin d'être à même de fournir au monde, J'ai adressé piteusement quelque prières au Ciel, fébrile et despéré - état dans lequel il est de bon ton de se trouver quand on lève la tête vers la chape de plomb jaunie qui nous sert de dépotoir universel -, en hurlant :
"Mais qu'ai-je fait, Mon Dieu, qu'ai-fe fait ? Un site vide qui aurait quelques vrais morceaux de plein dedans, quel erreur ! "

Fort heureusement, Je Me suis rapidement rattrapé, freinant Mon élan mystique une première fois en transformant l'adresse :
"Mais qu'ai-je fait Mon Dieu (...)"
en l'adresse :
"Mais qu'ai-Je fait mon dieu (...)"
Parce que bon, si tout le monde aime servir de la majuscule à la louche à notre copain hypothétique "Dieu du ciel" (TM), ici, c'est quand même Moi le boss, merde, même si Je n'ai rien payé pour ça.

Puis, J'ai fait encore mieux, en cessant de pointer des yeux le Ciel, ce machin lourdingue et capricieux, et en adressant la conclusion de mes gémissements à la terre ferme et un peu froide qui me servait de tapis de marche relativement discret.
"Qu'est-ce que J'ai fait, parterre de terre ? Qu'est ce que c'est que ce plan pourri ?"
Le sol ne m'a pas plus répondu que "Pépé-barbu-loin-là-haut, les bras pleins de cadeaux et d'épidémies pour les enfants du monde" (TM). C'est vrai. Pourtant, en m'adressant au sol, et donc à "Ce qui est en Dessous" (TM), J'avais au moins la certitude de m'adresser à quelque chose qui existait à coup sûr.
Et, n'étant pas animiste pour un sou, il était tout à fait normal que Je ne parvienne pas, à ce moment précis, à tisser un dialogue satisfaisant avec la Terre, trotteur imposé des hommes et des vers de terre, caveau complaisant des déchèts radioactifs de tous poils.
Cela signifie-t-il que J'étais, d'un coup, devenu sataniste, plutôt que le bon gros athée anticlérical que Je M'étais glorifié d'incarner fièrement jusque là ? Belzébuth, Hadès, Lucifer et Pluton étaient-ils tous ensemble devenus mon nouveau copain aux douze mille prénoms?
Que nenni. Je ne suis même pas Curiste, ni même Mansonien (Charles ou Marylin, au choix), c'est dire.

Pas du tout. Seulement, en s'adressant au sol plutôt qu'au ciel, on ne peut qu'être conforté dans l'idée qu'il vaut mieux parler à une Destination Indubitable qu'à une Impasse Métaphysique. Tentez donc d'enterrer un cercueil sur une étoile ou de poser une pêche au sommet d'un arbre : autant d'impasses, c'est parfaitement indéniable.
Parler à la terre, c'est s'adresser à la fois à ses cabinets recycleurs de fécès et à sa futur chambre d'hôtel pour-l'éternité-de-la-vie-de-la-mort.
Parler à la terre, c'est discourir de l'état du monde à l'oreille de celle qui saura, bien après votre extinction, vous transformer en arbre ou en festin de rampants - si bien entendu vous n'avez pas la mauvaise idée de vous faire inhumer sous le futur parking d'une belle zone industrielle dédiée aux divinités modernes que sont Carrefour (TM) et Bricorama (TM).
Parler à Dieu, c'est user de la bonne salive pour rien, alors que vous devez bien avoir, cachée quelque part, une enveloppe EDF ou une lettre d'insultes sur laquelle il vous faudra bien finir par coller un timbre si vous voulez qu'elle parvienne un jour quelque part.
Parler à Dieu, c'est comme avoir le hoquet pendant une fête. Ca ne sert à rien, et c'est vite agaçant pour tout le monde.

Voilà, chers lardons de Darwin : vous savez maintenant ce qu'est le Bien, et du même coup ce qu'est le Mal.
Le Mal, c'est perdre son temps à causer à des entités purement théoriques.
Le Bien, c'est ménager sa future et personnelle usine de retraitement des déchèts.

Ouf, que du Vide lénifiant dans ce Post. Me voilà bien rassuré. Merci, Gaïa-san.

11 août 2006

Au fait, c'est quoi, cette histoire d'oeuf ?

Oui oui, Moi aussi, Je suis narcissique.
Et en l'occurrence, à la question (que vous ne vous posez pas du tout) : "mais au fait, pourquoi il a mis une photo d'oeuf pour son image de profil ?", Je vous réponds (sans savoir du tout ce que Je vais raconter, au fond) :
- parce que J'ai une sale trogne, peut-être.
- parce que ce n'est pas ché-bran du tout, et donc, du coup, totalement ché-bran (le ché-branchisme n'étant pas une science exacte, ni même d'ailleurs une science tout court). - parce que Je n'avais pas d'autre idée, peut-être.
- parce que J'ai tapé "vide" sur Mon moteur de recherche "images", et que ce con M'a sorti, entre autres absurdités, une image d'oeuf.
- parce que l'association "oeuf" et"vide" est à la fois complètement fausse, complètement vraie, complèment absurde et totalement pertinente. Donc parfaitement moderne, en gros, et susceptible de fonctionner auprès"du plus grand nombre" (TM), parce que chacun y mettra ce qu'il veut.

Et voilà. Ce post n'a encore aucun intérêt. C'est bien, quand les gens vides comme Moi sont en vacances, parce que s'ils ne présentent toujours aucun intérêt, ils ont moins facilement accès à Internet pour pouvoir le proclamer - et donc le prouver - au monde entier.
Et ça, c'est chouette.

02 août 2006

L'objectivité, en fait, c'est quoi ?

Moi aussi, Je suis narcissique.
Et Je Me demande aujourd'hui : ben ouais, en fait, l'objectivité, c'est quoi ?
Euh... l'objectivité, en fait, c'est le fait d'apprécier et d'admirer les gens en place, tout le temps, et ce vraiment TOUT LE TEMPS.
C'est aimer le gouvernement en place, l'objectivité, que ce gouvernement, et ben, il soit de droite OU de gauche.
L'objectivité, c'est le 20 heures.
C'est beau, l'objectivité.
L'objectivité, c'est le Prozac.